Une fois n'est pas coutume, je copie-colle ici un texte publié sur Facebook par Fabien Nierengarten dans le groupe "Les Fans d'Audiard [C'est ici et pas ailleurs]", texte auquel je souscris entièrement. Merci !
Voilà, c'est fini. Le rideau vient de tomber sur les Jeux Olympiques de Paris. Hier soir, c'était le terme d'une belle séquence, l'aboutissement d'une parenthèse enchantée, la fin d'une respiration apaisée dans la marche d'un monde qui hélas prend un malin plaisir à vivre en apnée. D'ailleurs, comme s'ils n'attendaient que ça pour sortir de l'ombre dans laquelle ils s'étaient honteusement tapis pendant 15 jours, voilà que les grincheux de tout poil sortent déjà le bout de leur museau pour critiquer une cérémonie de clôture moins "clinquante" que celle de l'ouverture. Comme si au moment des adieux et de la séparation, on pouvait être aussi festif et imaginatif qu'au tout début d'une belle rencontre !
A l'instar de beaucoup d'entre nous, je suis entré à reculons dans ces J.O, sans doute trop influencé par ces oiseaux de mauvais augure qui hantaient les réseaux sociaux, avant même que tout ne débute. Vous savez, ceux qui ne font jamais rien, mais qui se moquent de tout. Ceux qui se réjouissent des échecs des autres par vengeance de leurs propres défaites. Et surtout ceux qui trouvent leur intérêt à critiquer tout ce que notre pays entreprend, histoire de préparer le terrain à leurs potentielles (et funestes) victoires idéologiques. Ceux à qui Paris 2024 a heureusement réussi à rabattre le caquet à coups de grands exploits sportifs, mais aussi de beaux moments de partage et d'enthousiasme.
Oui, comme beaucoup d'entre nous, je me suis demandé si ces Jeux Olympiques tombaient au meilleur moment dans le contexte morose, voire morbide, qui servait de décor à nos vies depuis tant de temps. Et pourtant, très vite, je me suis retrouvé emballé dans du papier couleur or, argent ou bronze, puis embarqué dans cette spirale d'ondes positives qui nous a fait tournoyer dans le bonheur, au point parfois de nous en donner le vertige. Et de nous rendre fiers de nos couleurs, de TOUTES nos couleurs. Oui, c'était vraiment grave kiffant. Un peu comme un soir de victoire en coupe du monde de foot, mais qui se reproduirait tous les jours pendant plus de deux semaines.
Alors un grand bravo et un énorme merci à tous les petits et grands champions qui nous ont fait partager leurs joies et leurs peines, à tous ces bénévoles qui ont démontré qu'il n'y avait pas que l'argent pour faire leur bonheur, à tous ces spectateurs enthousiastes qui ont fait de Paris une fête et qui ont été les porte-voix de notre propre engouement derrière nos petites lucarnes, à ces 45.000 policiers et gendarmes qui ont assuré la sécurité d'un événement pourtant considéré comme "insécurisable" par les temps terroristes qui courent, et enfin, à nos chaînes de télé du service public, si souvent décriées, qui ont pourtant fait leur job en assurant une couverture exemplaire de cette quinzaine pas comme les autres.
Permettez-moi de conclure ce billet d'humeur du "jour d'après" en vous disant à quel point j'étais heureux de retrouver (enfin) un FB empli de joie et de gaité, d'enthousiasme et de ferveur, de couleur(s) et de bonheur(s). Pour la première fois depuis très longtemps, nous étions en effet très nombreux à injecter dans ce réseau, plus d'optimisme que de défaitisme, plus de confiance que de défiance, plus d'envie de "beau" que de théories du complot. Peut-être parce que la majorité silencieuse que nous représentons dans ce pays, avait (enfin) fait le choix d'exprimer son volontarisme et sa détermination à faire bouger les choses dans le bon sens, et à faire taire les "carrément méchants, jamais contents" qui plombent nos humeurs au quotidien. Restons mobilisés. Car si Paris valait bien une grand messe, notre avenir vaut encore plus qu'on s'y intéresse. 😉
Vous pouvez maintenant reprendre une activité normale, à savoir vous engueuler sur fond de politique politicienne et brûler des pneus.