mardi 6 mai 2008

Nightwish : Merci so much !

(english version : here)
Nightwish 6.4.2008(crédit photo : Nighwish France)

Bon j'ai du retard... Le concert de Nightwish au Zénith était le dimanche 6 avril 2008, c'est-à-dire il y a un mois. Je vais néanmoins relater ici cette journée mémorable.

Commençons par le début... Départ vers 9h de la maison pour déposer les enfants chez marraine/tata Débo, puis mangeaille et autoroute A1 direction Paris. En arrivant sur le périph, le GPS tombe en panne mais on ne se débine pas, on y arrivait avant l'invention de tous ces gadgets. En plus le Zénith c'est facile à trouver, et on y arrive sans encombre. Direction le parking :
- Vous venez pour le Zénith ?
- Oui !
- Le forfait soirée c'est 6€ mais seulement à partir de 16h. Là il est 15h30 donc c'est le forfait jour à 10€.
- Ah ?

Bon, c'est pas trop possible de faire demi-tour vu le monde devant et derrière donc on fait avec. Après tout, avec le carburant et le péage, on n'est pas à 4€ près... C'est le prix d'une bière par ici.

Après nous être garés, on fait un petit tour jusqu'à l'entrée du Zénith... Pas mal de monde attend déjà, mais on va pas passer 4h à faire la queue tout de même. Nous décidons d'aller prendre un verre au café de la musique, tout proche.

FlyersÀ peine remis de la lecture des prix sur la carte, nous nous apercevons que dehors c'est la neige et la grêle qui nous attendent ! Ça n'augure rien de bon pour l'attente devant les portes ! Finalement nous en sortons vers 17h30 (l'averse s'est calmée) et, après avoir avalé un sandwich, nous dirigeons vers l'entrée du Zénith. La queue s'est déjà considérablement allongée et c'est au son de djembés tout proches que nous commençons l'interminable (on a quand même vu pire) attente.

On en garde l'impression d'une attente longue, mais dans une ambiance bon enfant, ainsi qu'une copieuse collection de flyers en tous genres (échantillon ci-contre). Les trafiquants habituels sont là pour essayer d'acheter des places et les revendre plus chères (on en a vu un sortir une liasse de billets qui contenait bien quelques milliers d'euros !). Aussi, sur la fin, une
bonne averse de grêle/neige sur le coin de la tronche. Heureusement, l'ouverture de grilles supplémentaires accélère le processus et on entre finalement dans la salle vers 19h.

Rapide coup d'œil dans le hall... le stand de merchandising semble cette fois bien fourni (pas comme en 2004 où tout avait été épuisé en un temps record). Pas mal de monde autour mais nous ne céderons pas cette fois : le prix mini est de 35€ pour un t-shirt tout simple ! On trouvera mieux sur le net, voire sur le parking. Entrant dans la salle, nous nous installons dans des tribunes pas trop hautes, légèrement sur la gauche (mais bien en face de la scène quand même). Autre attente, plus confortable cette fois. En bas la fosse se remplit bien, les tribunes sont déjà presque pleines... Ce soir la salle est bien remplie.

Attente assez monotone, rythmée par les cris des vendeurs de friandises et l'excitation ambiante. Un peu avant le début de la première partie, un écran descend du plafond pour nous passer des pubs 'achement bien ciblées, comme les films de Walt Disney, le gel coiffant "stutu pour scucu vos checheux" etc. Copieusement raillés et hués par le public, avec raison.

Setlist de Pain
(liens->vidéos)
Same Old Song (L1)
Eleanor Rigby (L1)
End of the Line
Zombie Slam
Nailed to the Ground
Just Hate Me (L1 L2)
On and On (L1)
Shut your Mouth (L1 L2 L3 L4)
20h pile. Enfin les lumières s'éteignent et le groupe assurant la première partie arrive sur scène. Il s'agit des suédois de Pain, un groupe - emmené par Peter Tätgren - que je ne connaissais que très mal. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ont de l'énergie les gars ! Dès la première chanson, ils se mettent le public parisien dans la poche et déclenchent une quasi hystérie. Grand moment de leur show, leur reprise de la chanson des Beatles, Eleanor Rigby. Déjà l'une de mes préférées des scarabées, la version délivrée ce soir par Pain, tout en restant très fidèle à l'original sur le plan mélodique, a une pêche incroyable et le refrain est repris en chœur par une foule carrément en délire. Je n'ai malheureusement pas trouvé sur youtube de vidéo rendant véritablement justice à leur interprétation. Leur set se poursuit avec toujours cette énergie communicative et s'achève sur un shut your mouth complètement hallucinant. Pain a indéniablement marqué des points et gagné de nombreux fans ce soir. Le groupe semble également garder un très bon souvenir de ce concert si l'on en croit ce billet sur leur blog.

Après trois quarts d'heure de show, Pain en a terminé avec nous et laisse la place à une foule de roadies chargés de préparer la scène pour Nightwish. Le groupe arrive enfin sur scène vers 21h15, sous les vivats d'une foule proprement hystérique.

Setlist de Nightwish
(liens->vidéos)
Intro (L1)
Bye Bye Beautiful (L1 L2)
Dark Chest Of Wonders (L1)
Whoever Brings The Night (L1)
The Siren (L1)
The Islander (L1 L2)
The Poet and The Pendulum (L1)
While Your Lips Are Still Red (L1)
Amaranth (L1)
Sahara (L1 L2)
Dead To The World (L1)
Nemo (L1 L2)
Rappels :
7 Days To The Wolves (L1 L2)
Wishmaster (L1)
Wish i Had An Angel (L1 L2)

Reconstitution vidéo : L1 L2 L3 L4
S'ensuit alors 1h20 de concert inoubliable... Assez court mais intense ! Le groupe attaque avec un Bye Bye Beautiful dégageant une énergie toujours aussi entraînante, un refrain hurlé en chœur par l'ensemble des spectateurs... S'ensuit un Dark Chest Of Wonders, première occasion de comparer Anette et Tarja sur un des morceaux phares de Once sur lequel Tarja exerçait. À mon avis, Anette s'en sort extrêmement bien sur l'ensemble du répertoire de Tarja, même si des ajustements et modifications ont été apportés par endroits - notamment les morceaux plus anciens. La pyrotechnie est de la partie, parfaitement synchronisée avec la musique, pour un résultat visuel parfait.

Whoever Brings The Night suit, très réussi (avec son refrain hurlé par le public "All your love is a lie..."), ainsi qu'un autre morceau de Once, The Siren. Encore un morceau taillé sur mesure pour Tarja qu'Anette reprend à son compte en modifiant la mélodie, une adaptation réussie.

The Islander est l'occasion pour la chanteuse de céder la place à Marco au chant et à la guitare acoustique, accompagné d'Emppu (guitare sèche également). Un moment très fort, pour un morceau très émouvant. Arrive alors LE moment du concert, l'épique The Poet And The Pendulum. D'ailleurs, après un The Islander plutôt calme, c'est une véritable vague d'hystérie qui traverse le public à l'annonce de ce morceau d'anthologie de métal symphonique ; c'est le morceau phare de l'album Dark Passion Play, et il l'est également en live. Une interprétation impeccable, alternant les passages énergiques et les moments plus calmes et émouvants. À la fin du morceau, Marco et Anette remercient publiquement Tuomas, éclairé par le projecteur de poursuite, d'avoir composé ce titre impressionnant.

Cette fois, Anette et Emppu s'éclipsent pour laisser les 3 autres garçons interpréter, en avant-première mondiale en live, le morceau While Your Lips Are Still Red (voir ici). Rappelons que, sans être officiellement un morceau de Nightwish, cet extrait de la BO du film finlandais Lieksa! figure sur le single Bye Bye Beautiful. Visuellement très réussi avec une lumière rouge éclairant les musiciens et musicalement parfait, ce fut encore un autre grand moment du concert.

Anette et Emppu reviennent ensuite et les morceaux s'enchaînent : Amaranth (second single de Dark Passion Play), Sahara (la séance d'Aérobic quotidien selon Anette), Dead To The World (seul morceau de Century Child joué ce soir, avec un duo Marco/Anette très bien maîtrisé), Nemo... Et déjà Anette annonce la fin prochaine du show...

3 titres sont joués en rappel : d'abord 7 Days To The Wolves (très réussi, avec de beaux hurlements au moment du refrain) puis Wishmaster. Ce morceau extrait de l'album du même nom est ce soir, de loin, le morceau le plus problématique pour Anette, écrit qu'il était pour le timbre et la hauteur de voix de Tarja. Anette le chante une octave en dessous en modifiant la mélodie par endroits. Le résultat est bon, mais il a pu dérouter une partie du public - c'est aussi ce qu'on peut lire sur le net. En même temps, on savait bien qu'Anette et Tarja n'évoluent pas dans le même registre, le lyrique étant inaccessible à la voir rock d'Anette.

Le concert se conclut en beauté avec un Wish I Had An Angel, extrait à nouveau de Once, véritable débauche d'énergie et d'effets visuels.

Après une longue standing ovation apparemment très appréciée par le groupe, nous sortons de la salle un peu sonnés pour retrouver notre véhicule sur le parking. Et là la neige nous attend, ainsi que les habituels vendeurs à la sauvette : posters, t-shirts à des prix évidemment imbattables. Tiens, il me semble que ce sont les mêmes qui faisaient la revente de places...

Après une heure (!) d'attente pour enfin sortir du parking, direction le périph' et la maison, 2h de route sous la neige...

Au final, un concert inoubliable et une soirée mémorable. La comparaison entre Anette et Tarja étant inévitable, je dirai, et contrairement à d'autres, qu'Anette s'en est sortie haut la main. Certains n'admettront jamais que Nightwish puisse exister sans Tarja et regretteront toujours cette période. À mon avis, musicalement parlant, les morceaux joués ont été très proches de la période Once, qui était déjà très différente de la période "Opéra" (Wishmaster et avant). En ce sens, le remplacement de Tarja par Anette, au-delà des circonstances, se conçoit bien. Anette aurait évidemment du mal à chanter les morceaux d'Oceanborn - aucun n'a d'ailleurs été joué, pas plus que d'Angels Fall First, mais on sent de toute façon que le groupe souhaite avancer dans sa nouvelle direction musicale, déjà amorcée avec Once. La quasi-totalité des morceaux joués a été choisie dans les deux derniers albums en date, Once et Dark Passion Play. Pas de Sleeping Sun trop souvent joué et c'est tant mieux.

Ayant vu Nightwish sur scène en Septembre 2002 (Élysée Montmartre, Paris) et Novembre 2004 (Zénith de Paris, voir ici), je peux également me permettre une comparaison entre leurs différentes prestations parisiennes. À cet égard, ce concert 2008 a été infiniment plus "léché" que les précédents, que ce soit au niveau sonore (la basse était bien mieux mixée qu'en 2004 et n'écrasait pas tout le reste, le chant de Marco était beaucoup plus "clean" et posé), qu'au niveau visuel (la pyrotechnie était cette fois de la partie, elle nous avait cruellement manqué en 2004) et relationnel. À ce propos d'ailleurs, la comparaison entre Anette et Tarja tourne définitivement en faveur de la première, qui fait notamment l'effort de parler en Français (parfois comique, comme ce "Merci so much") et dédicace une chanson (The Siren) au fan club français, alors que Tarja, beaucoup moins à l'aise, se contentait dans ce domaine du strict minimum. Ajoutons également que les musiciens n'ont pas picolé ou fumé sur scène, c'est toujours appréciable.

Bref, un grand moment dans la vie d'un fan...

N'oubliez pas de jeter un oeil aux vidéos dans les cadres ci*contre. Le son est rarement bon et la vidéo n'est pas du DVD, mais ça donne une bonne idée de l'ambiance. N'oubliez pas non plus le site du fan club officiel francophone...


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Actuellement joué : Whitesnake - Burn - Stormbringer
via FoxyTunes

1 commentaire:

  1. très bon commentaire, c'est comme si on y était !! et sympa d'avoir prévu la version en anglais...

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