Plus de 3 ans après la sortie de l'album Imaginaerum et la tournée marathon qui s'en est suivie, Nightwish revient en 2015 avec un nouvel album au nom étrange de « Endless Forms Most Beautiful » (un bout de citation empruntée à Darwin apparemment). La sortie est prévue pour fin mars 2015.
Le nouveau single vient d'être dévoilé par le groupe, il s'appelle « Élan », et le clip figure ci-dessous. J'ai bien cherché, je n'y ai pas vu beaucoup de bêtes à grandes cornes.
Sur le plan musical ce n'est pas ce qu'on a connu de plus puissant chez Nightwish, mais l'ensemble donne une agréable impression de poésie mélancolique, avec un côté celtique encore renforcé par rapport à l'album précédent. Maintenant il est clair qu'on attend de cet album des choses qui remuent un peu plus.
On notera 3 détails qui n'en sont pas :
c'est le premier single enregistré par Floor au chant
c'est le premier single enregistré avec Troy Donockley (cornemuses, pipeau et toutes ces sortes de choses) en tant que membre permanent
c'est le premier single sans Jukka à la batterie, celui-ci ayant décidé de s'éloigner du groupe pour des raisons de santé. Il est remplacé par Kai Hahto, actuel batteur du groupe de doom Swallow The Sun.
Bon deux mois et demi pour un compte rendu de concert, c'est vraiment pas sérieux Monsieur Dusnob. Mieux valant tard que jamais, voici mes impressions sur le concert de Týr, Korpiklaani et Sabaton le 27 novembre 2014.
Donc, aujourd'hui, à Lille, c'est... soirée Vikings !
Bon ok peut-être pas viking de bout en bout, ce qualificatif s'appliquant probablement le mieux à Týr, groupe originaire des îles Feroe.
Je suis arrivé à l'Aeronef de Lille vers 19h15, il n'y avait pas encore la foule et j'ai pu accéder rapidement à l'entrée de la salle... sauf qu'il n'était pas question d'entrer avec ses propres sandwich (armes de destruction massive comme chacun sait) et j'ai donc rejoint mes comparses mangeurs-de-sandwich-à-côté-des-barrières-de-sécurité.
Une fois dans la salle, on patiente tranquillement dans une ambiance bon enfant jusqu'à l'arrivée du premier groupe vers 19h45.
Týr est composé de quatre musiciens officiant dans un power métal assez rapide (« Hold The Heather Hammer High » surtout), avec une ligne mélodique assez claire (« Blood Of Heros » !) et des soli de guitare très techniques. L'ambiance est bonne dans la salle, quelques pogos, quelques crowdsurfers, la routine. Les membres du groupe semblent content d'être là même si la communication n'est pas toujours facile (« does anyone speak English in here ?»). Le bassiste est très jovial, le guitariste très démonstratif (c'est un guitariste après tout), le batteur tape comme un sourd. Mais ce qui m'a le plus frappé c'est le côté « sérieux » du chanteur-guitariste, très concentré et même un brin austère. Je me trompe peut-être mais je me dis qu'il ne doit pas rire tous les jours.
Parmi les titres qui m'ont marqué, outre « Hold The Heathen Hammer High » et « Blood of Heroes » déjà mentionnés, le titre « By The Sword In My Hand » dont le chanteur dit qu'il parle de l'«unfortunate event» de l'introduction de la chrétienté en Scandinavie, et « Shadow Of The Swastika » qui clôturait leur prestation vers 20h30, après 45 minutes très intenses.
20h45, changement d'ambiance : une introduction à base de bruits de bouteilles qui s'entrechoquent, voici Korpiklaani ! Un groupe qui m'intéresse depuis déjà de nombreuses années, lorsque j'ai pour la première fois posé une oreille sur des extraits de leur album « Voice Of Wilderness » et tout particulièrement « Hunting Song ». Plus tard j'avais également découvert la facette plus alcoolisée du groupe avec le très révélateur « Beer Beer » (vidéo que j'avais découverte sur une compilation célébrant l'anniversaire de Napalm Records et qui donne un bon aperçu de la vie en tournée).
Ce soir le clan de la forêt ouvre donc pour Sabaton, mais nul doute qu'une bonne partie du public est là aussi, voire avant tout, pour eux. Ce qui m'a frappé déjà c'était la carrure des musiciens, le chanteur en particulier, authentique géant finlandais, jovial mais impressionnant. Et puis ce n'est pas tous les jours qu'on voit un groupe de métal avec à plein temps un accordéoniste et un violoniste. Bon ce n'est pas facile de noter les titres puisqu'ils sont uniquement en finnois ou presque. Le son est fort, très fort même (les protections auditives sont les bienvenues) avec une basse assez bourdonnante, mais l'ambiance est bonne et le groupe très communicatif. Les trois derniers titres sont ceux qui m'ont le plus marqué, l'inévitable « Vodka », la reprise de la chanson traditionnelle finlandaise « Ieva's Polkka » (voir ici pour la version de Loituma qui fit autrefois le tour d'internet) et l'imparable « Rauta » ponctué de "Iske" incantatoires.
Au final j'ai passé un excellent moment avec Korpiklaani pour à nouveau 45 minutes de concert... Peut-être un léger goût de « trop peu » ?
Screaming Eagles (choisi face à Uprising et White Death)
Rappels
Night Witches
Swedish Pagans
Primo Victoria
Metal Crüe
Dead Soldier's Waltz
Masters of the World
Sabaton... fer de lance du power metal suédois, proposant des albums toujours efficaces inspirés par les grands événements (guerriers) historiques...
21h45 L'intro retentit, c'est le fameux « Final Countdown » de leur compatriotes suédois d'Europe, repris en chœur par le public, et une fois ce petit air terminé, des bruits d'hélicoptère, des spots comme des phares de camions, et la batterie se dévoile, c'est une mitrailleuse ! Voilà qui nous met dans l'ambiance ! Le chanteur Joakim Brodén, reconnaissable à sa coupe de cheveux si particulière, déboule sur scène en tenue militaire et attaque bille en tête avec le célèbre « Ghost Division ». Quelle pêche ! Une mélodie sifflée reconnaissable, voici le tout aussi efficace « To Hell and Back », suivi de « Carolus Rex », contant l'histoire du roi Charles XII de Suède.
Joakim, en grande forme, communique bien avec le public, qui sait tout acquis à sa cause. Il s'étonne qu'il y ait tant de monde dans la salle alors que nous sommes un jeudi, et affirme en avoir la chair de poule. Au fil des titres, il donne parfois la parole au public pour savoir si telle ou telle chanson sera chantée en anglais ou en suédois, ou pour savoir laquelle choisir entre deux chansons proposées. Évidemment le mode de scrutin est rudimentaire (« Scream like a motherfucker » or « Shut the fuck up ») mais ça marche ! Moment amusant lorsqu'un spectateur brandit une pancarte « Village People » sans qu'on sache très bien pourquoi. Joakim s'en saisit et joue le jeu en entonnant les premières notes du YMCA. Il en esquissera même la chorégraphie lors d'un titre suivant... décalé!
Quelques petites impros également, avec le riff de « Smoke On The Water » débuté à la guitare, un solo de batterie bien réussi, le riff du « Beat It » de M. Jackson... « Fear of the Dark », de Maiden, également. Ensuite c'est reparti avec une trilogie « Attero Dominatus », « Resist and Bite » et « Screaming Eagle ». Et c'est déjà l'heure des rappels.
« Night Witches » cède la place à un titre non prévu, « Swedish Pagans », imposé par le guitariste lui-même... « My friends, will you sing with us and jump with us... » voici « Primo Victoria », l'un des titres phares du groupe. Le chanteur prend ensuite à nouveau la parole, nous expliquant être venu en France déjà en 2006 avec notamment Edguy et d'autres groupes. Il voulait faire une tournée mais ses comparses d'autres groupes ne le souhaitaient pas, arguant qu'en France le heavy metal était « not so big », et qu'ils se contenteraient de Paris et Lyon. Les choses changent, et c'est aussi ce qu'avait déclaré Christoffer Johnson de Therion en 2010. Enfin une bonne nouvelle.
On arrive à la fin du concert... Repérant au premier rang un spectateur qui a le même look que lui, Joakim s'adresse directement à lui, lui faisant remarquer qu'il lui manque la « coupe de cheveux rigolote » et les lunettes, que pour les cheveux il ne pouvait rien faire. En revanche il lui a offert ses lunettes de soleil... un geste remarquable de gentillesse.
Le concert se termine véritablement vers 23h20. Joakim ôte son t-shirt représentant une armure et le tord sur scène ; ça dégouline comme une serpillère ... oui, il a vraiment assuré le show !
En sortant, on retrouve Korpiklaani au stand de merchandising, signant avec le sourire les objets achetés par les fans... Beaucoup de monde, beaucoup de bonne humeur, une excellente soirée.
Ci-dessous quelques vidéos de la soirée glanées sur le net, d'autres sont accessibles en cliquant sur les liens dans les setlists. Merci à leurs auteurs !