L'endroit est facilement bien accessible depuis l'autoroute A1 (ce n'est pas du luxe) et, même si on rame un peu pour trouver de quoi se garer dans les rues adjacentes, c'est n'est pas aussi stressant que de devoir accéder au Zénith un jour d'affluence...
Mauvaise surprise cependant en arrivant vers 19h40 pour un concert censé débuter à 20h : le premier groupe de la soirée, Kobra And The Lotus entame sa dernière chanson ! On avait eu le même coup l'an dernier au concert de Nightwish à Bercy, pour lequel une bonne partie du public avait raté la prestation de l'excellent Amorphis! Les organisateurs de concerts doivent vraiment faire un effort de respect des horaires et du public par la même occasion. Si un concert est censé débuter à 20h, on ne le fait pas démarrer à 19h bon sang !
Trêve de coup de gueule, mais c'est tout de même un peu rageant de n'avoir pu proprement découvrir ce groupe canadien qui fait l'effort de venir nous voir à cette occasion.
Vers 20h10 les lumières s'éteignent et c'est donc Evergrey qui investit la scène. Un peu à l'étroit à cause du matériel déjà installé sur la scène pour Delain, le quintet suédois nous livre un set particulièrement réussi. J'étais déjà un peu familier de leur répertoire, depuis Recreation Day (en 2003, ça date!), que j'avais tendance à trouver un peu austère, et The Inner Circle en 2004, puis un peu perdu de vue et redécouvert en 2014 avec Hymns For The Broken. La bande à Tom Englund nous a gratifié d'une petite dizaine de titres tous envoûtants, voire hypnotiques, au sein desquels la place des claviers, bien que ne prenant jamais le pas sur les guitares, est centrale. La voix de Tom Englund s'intègre parfaitement à ces ambiances, et on se laisse emporter.
Au gré des pauses entre titres, le brave Tom se fend de quelques petites blagues, fait acclamer le samedi soir et huer le lundi matin... Le set fait évidemment la part belle à leur excellent dernier album en date, sorti en 2016 et intitulé The Storm Withn. Tom nous explique à propos de l'un des titres (In Orbit) qu'il est normalement chanté par Floor Jansen (Nightwish), mais qu'il n'a que son bassiste, Johan Niemann (ex-Therion), barbu et un peu dégarni, à nous proposer à la place. Côté musiciens, tous ont excellé, avec une mention spéciale au guitariste Henrik Danhage qui sur l'un des titres nous a livré un solo magnifique (voir la vidéo plus bas). En ce qui me concerne, le coup de cœur ira sans aucun doute à A Touch Of Blessing (tiré de The Inner Circle, voir la vidéo plus bas).
Après une cinquantaine de minutes, Evergrey quitte la salle sous les acclamations amplement méritées du public. Le temps d'aller prendre un verre, retrouver un collègue-qui-passait-par-là (salut Stéph!), on s'installe près de la table de mixage (assurément le meilleur endroit de la salle question acoustique) en attendant l'arrivée de la tête d'affiche : Delain !
Arrivée de Delain sur scène quelques dizaines de minutes plus tard... Seconde fois que j'assistais à l'une de leurs prestation, après leur première partie de Within Temptation en 2014 (voir ici), mais première fois en tête d'affiche. On attaque directement avec le morceau ouvrant le nouvel album Moonbathers, Hands Of Gold. Le son est très bon (pas de basse qui écrase tout, comme parfois), l'accueil du public est excellent.
La liste des titres fait évidemment la part belle à Moonbathers (7 titres) mais l'ensemble de la discographie du groupe est bien représenté. J'ai vraiment adoré l'ensemble de la prestation du groupe, très pro tant dans l'interprétation que la communication avec le public ou la cohésion du groupe qui « headbangue » à l'unisson.
Tous les yeux sont rivés sur la frontwoman Charlotte Wessels bien sûr, mais elle ne vole pas la vedette au reste du groupe. Timo Somers, guitariste plutôt baraqué, assure également certaines parties vocales (sur le refrain de Fire With Fire notamment), la (minuscule) Merel Bechtold qui officie comme seconde guitare au sein de la formation depuis 2015 semble bien intégrée et prend un plaisir non dissimulé, Otto Schimmelpenninck van der Oije (disons Otto, pour faire simple) assure également les growls sur certains morceaux (il a l'air bien remis de son accident embarrassant survenu à Birmingham il y a deux ans). Ces quatre musiciens se partagent le devant de la scène pour assurer une prestation très dynamique, tandis que Ruben Israel (batterie) et Martijn Westerholt (claviers et co-fondateur du groupe, ex-Within Temptation) se trouvent forcément un peu plus « coincés » en fond de scène par leurs instruments.
Le titre qui m'a le plus marqué était aussi l'un des plus dynamiques, extraits de Moonbathers : Fire With Fire. Mais la totalité de ce concert était un sans faute ! Et bien entendu en fin de concert l'inévitable We Are The Others, hymne à la tolérance suite à la triste et sordide histoire du meurtre de Sophie Lancaster à l'âge de 20 ans en 2007.
Le concert s'est terminé vers 23h. On aurait évidemment davantage de titres - personnellement des titres chantés avec Marco Hietala (Nightwish) sur album m'auraient bien plu - mais toutes les bonnes choses ont une fin.
J'ai tourné quelques vidéos (une rapide recherche sur youtube ou ailleurs en révèle d'autres), que je vous livre en pâture ci-dessous. Il y avait aussi « April Rain » mais Youtube a décidé de la bloquer dans « quelques pays, pour des raisons de droits d'auteurs ». Quelques pays ? oui, 238 très exactement. Par contre les autres vidéos ça va. Y'a des fois il ne faut pas chercher.
Arrivée d'Evergrey & Passing through |
Evergrey: guitar solo |
Evergrey: A Touch Of Blessing |
Delain: Intro & Hands Of Gold |
Delain: The Hurricane |
Delain: Get The Devil Out Of Me |
Delain: The Gathering (anniversaire 10 ans de l'album Lucidity) |
Delain: We Are The Others |
Delain: Outro |