Après une nuit inhabituellement longue pour cause d'enfants en pension chez Mamie, nous voici donc ce dimanche 13 septembre au
château de la Princesse d'Arenberg à
Raismes pour assister à la deuxième journée du
RaismesFest 2009. Avec
ADX,
Pain et
Epica en tête d'affiche, la journée promet d'être mouvementée !
Petite déception, la météo semble moins clémente que la veille... Ça menace, alors prenons des parapluies et espérons ne pas avoir à nous en servir (finalement quelques gouttes dans l'après-midi, mais rien de bien grave).
Le temps d'aller chercher Tonton Alex avec ces p*****s de travaux sur la route
du Quesnoy, nous arrivons trop tard pour les shows de
Maxpie (scène découverte) et
Aone (scène principale). Tant pis :/
Au moment de notre arrivée c'est un groupe nommé
Obszon Geschopf qui officie sur la scène découverte. Je n'accroche pas à leur métal à tendance électro, d'autant qu'un groupe sans batteur qui préfère recourir à une boîte à rythme n'est jamais très bien vu. En plus, c'est l'heure du kebab dominical. Et de la bière dominicale aussi. Du moins, la première.
Après ce repas bien mérité, nous rejoignons les abords de la scène principale où est prévu un groupe au nom de
Machine Gun, inconnu au bataillon en ce qui me concerne. Dès les premières notes de « Back in Black », on comprend qu'on a affaire à un cover-band de
AC/DC. S'enchaînent alors les tubes de la bande à Angus (« TNT », « Bad Boy Boogie »...), impeccablement interprétés. Tous les musiciens sont à la hauteur de la tâche et on passe vraiment un bon moment. En guise de rappel, un bon « Highway to Hell » des familles clôt cette excellente prestation. Il nous a manqué « Hells Bells » pour que tout soit vraiment parfait, mais le groupe s'est montré à la hauteur (le guitariste esquissant même le fameux sautillement d'Angus) et le public ne s'y est pas trompé.
Après ce show entraînant, nous nous dirigeons vers la scène découverte où nous attend un groupe nommé
Novagreen. C'est le contraire du précédent, cette fois il y a deux batteurs ! Enfin, il y en a un normal et un autre qui gesticule et danse autour de ses percussions torse nu. Il n'apporte pas grand'chose à la musique du groupe et tout ce cinéma peine à éveiller notre intérêt...
Retour vers la scène principale où
Kells est présenté par l'organisateur comme un prodige du métal français, ayant participé au même festival il y a deux ou trois ans, sur la scène découverte. Cette fois, c'est le grand saut pour ce groupe relativement bruyant mené par une chanteuse énergique. C'est du heavy métal assez classique dans sa structure et la musique est intéressante, mais je ne crois pas que les conditions aient été optimales pour vraiment apprécier.
Il est 15h10, retour vers la scène découverte pour un groupe nommé
Farplain. Un bon groupe apprécié du public... On écoute avec intérêt.
Sur la scène principale, c'est désormais les français de
Dylath-Leen qui se préparent. Je ne connaissais pas du tout la musique de ce groupe, mais dès les premières notes (et surtout les premiers hurlements), on comprend qu'on a affaire à un groupe de death metal (ou en tout cas un métal extrême avec une voix death). La particularité principale vient en réalité de la chanteuse : oui c'est bien elle qui hurle et grogne ainsi ! On ne peut s'empêcher de penser à
Angela Gossow (
Arch Enemy)... Au final une prestation honorable pour tout fan de ce style, dont je ne suis pas vraiment...
On se rabat sur les stands de disquaires où - ô joie - je trouve et achète l'album du tout nouveau groupe
Guilt Machine (monté par
Arjen Lucassen, j'en parlerai plus tard). Le vendeur me fait comprendre qu'il ne parle que «only english». Je m'étonne qu'il ne comprenne pas ce que je veux dire en lui montrant ma carte et en lui disant « carte de crédit ? ». Mais bon, je reformule...
Après ces moments extrêmement bruyants (pauvres riverains !), c'est un groupe nommé
Beyond The Labyrinth qui monte sur la scène découverte. Le groupe n'est toutefois pas constitué de débutants, ça ne fait pas l'ombre d'un doute. Leur hard rock (on pourrait dire « classic hard rock ») super bien fait fait mouche auprès du public ; indubitablement un groupe à suivre...
C'est désormais
Karelia qui est attendu sur la scène principale... et on attend d'interminables réglages sonores. Le groupe débute enfin et, à l'issue d'une demi-chanson, c'est le drame : les samples sont restés coincés ... « Problème technique » nous annonce-t-on... Au bout de quelques minutes un gars nous annonce de manière embarrassée l'annulation de la prestation de Karelia à cause d'un grave problème technique... C'est la vie. C'est aussi l'heure d'une gaufre au Nutella.
The Last Embrace attaque son set à l'heure sur la scène découverte. Encore un bon groupe bien acclamé par le public, délivrant un rock/métal légèrement gothique. Sûr de son coup, la chanteuse annonce que leur album est en vente sur l'un des stands de merchandising... Nous passons notre tour mais je garde le nom du groupe en tête. Vraiment chouette.
17h50, c'est
ADX qui monte sur la scène principale... L'une des figures de proue du métal français (dans le circuit depuis 1982, respect !) débute son show et rencontre rapidement un problème technique : pas de basse (« on est en panne de Klod »). Le public frémit mais heureusement les choses rentrent dans l'ordre rapidement. Le groupe nous délivre un set purement speed metal dans le style « musique de biker », très efficace et irréprochable sur le plan de l'interprétation. On a droit à un set d'environ 1 heure, rempli des classiques du groupe (« Caligula »...), ainsi que de morceaux plus récents (« À la gloire de Dieu » par exemple), le tout dans la bonne humeur permanente voire la franche rigolade. Y'a pas à dire, les gars de l'Oise (comment dit-on ? les oiseaux ?) assurent question ambiance...
Une fois le set d'ADX terminé, nous nous dirigeons vers la friterie locale pour notre dernier kebab Raismois, vite avant que tout le peuple n'ait la même idée :) Pendant que nous dévorons notre pitance, nous oyons le dernier groupe prévu sur la scène découverte, un dénommé
Wild Karnivor. Ce groupe porte plutôt bien son nom tant le boucan qu'ils font est proprement incroyable. C'est visiblement (auditivement plutôt) du death et nous ne nous approchons pas cette fois (cela dit, je viens de visiter leur site officiel et j'ai trouvé leur musique pas désagréable... une fois le premier choc passé).
On passe désormais aux choses très sérieuses avec l'arrivée de
Pain, le troisième concert de Pain auquel j'assiste (les deux premiers étaient à Paris en 2008 et 2009 en première partie de
Nightwish) et probablement le dernier avant un moment,
Peter Tätgren ayant décidé de se concentrer sur son groupe principal,
Hypocrisy.
Attention : au moment où j'écris ces lignes, les sites de Pain et Hypocrisy semblent infectés par des virus ou autres malwares... Méfiance !
Ce n'est pas la première fois que je les vois, mais le choc est toujours aussi rude ! Le métal indus que les suédois nous envoient achève de nous décrasser les cages à miel (salut
Tonton Zézé !) et c'est même beaucoup trop fort à mon goût (j'y reviendrai). Néanmoins le set que Pain nous propose ce soir ne peut laisser indifférent et, outre trois chansons du dernier album (« I'm going in », très efficace en introduction, « Monkey Business », « Don't care »), les incontournables y passent, notamment « Same Old Song », « Just Hate Me », « End Of the Line », « Bitch » (au sujet duquel Peter précise qu'évidemment il adore les femmes :) ) et le toujours efficace « Shut Your Mouth » (Shut your what ? YOUR WHAT ?). Le groupe a également joué la chanson qu'il a reprise des
Beatles : Eleanor Rigby... On passe un grand moment et ce n'est pas le froid qui commence à se faire sentir qui nous empêche d'apprécier.
Dans les premiers rangs, ça s'agite sérieusement, et les slammeurs défilent les uns après les autres, directement dans les bras de la sécurité, qui, ont le sent, commence à en avoir un peu marre, surtout quand les slammeurs en question débarquent les pieds en avant :) Il y a aussi quelques pogos (sous l'oeil peu amène du grand chauve de la sécu) et on reste à distance prudente de la zone concernée...
Le set de Pain est terminé et le groupe repart sous les vivats de la foule, non sans avoir littéralement scotché par terre l'un de leurs roadies sous les rires de la foule. Tirage de la tombola en quatrième vitesse pour ne pas gêner les techniciens (snif, j'ai toujours pas gagné !). Place désormais au dernier groupe de la soirée, la tête d'affiche
Epica.
Le groupe, qui a trois albums à son actif, vient pour la seconde fois au RaismesFest, la première c'était il y a 7 ans ! Cette fois les néerlandais ont pris du galon et sont devenus très populaires de part le monde. Après une chanson, nouveau problème technique : perte de puissance sur plusieurs instruments... Le temps de résoudre le problème, le batteur improvise un solo de batterie... On admire le professionnalisme, ils auraient pu tout simplement partir et ne revenir qu'après le problème résolu (d'autres groupes plus caractériels se seraient simplement cassés).
Une fois le problème de puissance résolu (ouf) le reste du show se déroule sans anicroche. S'enchaînent alors les titres issus des trois albums du groupe, emmenés par une Simone Simons et un Mark Jansen très en forme, et tous sont interprétés de manière irréprochable. On a notamment droit à des titres issus de
The Phantom Agony tels « Seif Al Din », « The Phantom Agony » (dont le final est toujours aussi beau), « Cry For The Moon », ces chansons qui ont fait connaître mondialement le groupe. On a également droit à un show pyrotechnique (pour ne pas dire de pyromane) puisque deux danseuses viennent agiter à proximité des membres du groupe des tiges enflammées, et ce à plusieurs reprises (ça commence sur « Chasing The Dragon », dernier single en date du groupe). On craint, à un moment, que l'une d'elles calcule mal son coup et n'enflamme la (magnifique) chevelure de Simone. Ouf, tout le monde est sain et sauf.
Le concert se termine sur « Consign To Oblivion », imposant morceau issu du deuxième album du même nom, long d'une dizaine de minutes. Il est 23h, le concert et le festival sont finis :(.
Direction la maison car, mine de rien, demain on se lève tôt. Les enfants n'ont pas rendue Mamie folle, tout va bien ;)
C'était donc mon premier festival métal. Ce ne sera pas le dernier car j'ai été bien « mordu » par l'ambiance, incroyablement accueillante, et le principe de l'événement. Ce festival n'était pas grand par sa superficie, mais c'était pourtant un événement d'une grande ampleur, de rayonnement certes régional mais pas seulement.
Le seul bémol que j'ajouterai concerne le son. On a eu beaucoup de soucis techniques (ça arrive) mais surtout le réglage du son laissait trop souvent beaucoup trop de place à la basse par rapport aux autres instruments, littéralement écrasés. On se surprend à se boucher les oreilles tant le volume sonore de la basse est exagéré. D'ailleurs, beaucoup de spectateurs portent des bouchons d'oreille (vendus sur place), ce qui dégrade à mon avis fortement la musique : les basses passent, justement, mais les aigus sont filtrés. J'avoue ne pas comprendre pourquoi le volume sonore est si fort. Il y a tout de même moyen de sonoriser sans ambiguïté l'ensemble du site et au-delà sans pour autant chercher à rendre sourds les spectateurs directs. J'aimerais que les techniciens du son se montrent plus raisonnables à ce niveau.
Bon à part ça, comme je l'ai déjà dit, nous avons passé un super week-end, et j'ai hâte de revenir avec un jour, pourquoi pas, les enfants (d'ailleurs on a vu beaucoup de petits sur place, qui semblaient beaucoup apprécier eux aussi).
Pourquoi ces événements (organisés bénévolement par une équipe hautement méritante) et la musique métal en général ne recueillent-ils pas l'écho qu'ils méritent dans les médias ? La demande existe, pourtant !
Allez, je vous laisse avec quelques vidéos de l'événement glanées sur Youtube... ainsi qu'avec un lien vers un autre live-report du même festival, avec des photos :
ici.
Bonne nuit !
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Now playing:
Guilt Machine - Twisted Coilvia FoxyTunes