Tout commença donc sur l'autoroute A1 en direction de Lille. Des bouchons provoqués par les interminables travaux du grand stade nous retardent et nous arrivons sur les lieux vers 20h alors que le groupe de première partie a déjà commencé son set. Nous peinons à rejoindre les gradins car nous sommes alpagués par une vendeuse qui tient absolument à ce que nous achetions le CD «édition spéciale du concert de ce soir avec un code exclusif qui vous permet de télécharger un morceau inédit sur le site web et le graver sur le CD fourni blah blah blah». Le temps de nous en débarrasser et de nous faire tamponner le poignet pour indiquer que nous avons payé comme il faut, nous pouvons enfin entrer dans la salle.
Celle-ci n'est pour l'instant pas très remplie. D'ailleurs de grands panneaux noirs condamnent une partie des gradins, mais de toute façon les personnes qui s'installeraient là ne verraient pas grand chose. Dans la fosse c'est un peu la même chose : une foule assez enthousiaste mais pour l'instant peu nombreuse se masse pour écouter le groupe de première partie. Je le découvre alors que j'entre dans la salle : il s'agit des anglais de The Treatment.
Un bon groupe de hard rock qui nous envoie quelques titres pêchus et mélodiques à la fois, pas mal du tout. Seul l'avant-dernier des quatre titres que j'ai entendus m'a paru plus faible que les autres, une semi-ballade un peu sirupeuse sur laquelle le chanteur, qui vient de déclarer que c'était sa première venue en France, nous invite à agiter nos membres supérieurs en rythme. Un bon moment dans l'ensemble.
La prestation des britanniques étant terminée, une partie du public se dirige vers les toilettes et/ou le bar (de la Stella Artois, beurk), tandis qu'une autre partie investit les lieux pour écouter le maître du Shock Rock. La moyenne d'âge me semble assez élevée, mais c'est un peu normal pour un musicien dont le premier album remonte tout de même à 42 ans...
L'attente est ponctuée d'extraits du dernier album d'Alice Cooper, Welcome 2 My Nightmare, bien que ce concert soit consacrée à l'avant dernier album. Finalement, le concert débutera vers 21h15.
liens=vidéos tournées à Lille
(merci à leurs auteurs)
D'emblée on se rend compte que le show sera autant visuel que musical. Pour ce premier titre intitulé Black Widow (la veuve noire), le Maître se trouve en haut d'un escalier d'où il harangue la foule de façon très théâtrale dans un costume avec des pattes d'araignée accrochées sous ses bras. Le groupe est constitué de trois guitaristes (dont une fille), un bassiste et un batteur.(merci à leurs auteurs)
Setlist :
- The Black Widow
- Brutal Planet
- I'm Eighteen
- Under My Wheels
- Billion Dollar Babies
- No More Mr. Nice Guy
- Hey Stoopid
- Is It My Body
- Halo of Flies
- I'll Bite Your Face Off
- Muscle of Love
- Only Women Bleed
- Cold Ethyl
- Feed My Frankenstein
- Clones (We're All)
- Poison
- Wicked Young Man
- I Love the Dead
- School's Out
Rappel :
La setlist (ci-contre) fait évidemment la part belle à l'avant dernier album mais aussi (et surtout) aux classiques que tout le monde attend. Ceux qui m'ont le plus marqué sont bien sûr :
- I'm Eighteen, premier vrais succès d'Alice Cooper en 1971, où Alice chante «armé» d'une béquille (?),
- Under My Wheels, très bon titre rock,
- Billion Dollar Babies, à peu près de la même époque, pendant lequel Alice distribue des billets verts au public, embrochés sur une épée (ou en tout cas un truc très très pointu) agité au ras des têtes du premier rang,
- No More Mr. Nice Guy, dont le titre est d'ailleurs inscrit sur un élément du décor, chanté avec une espèce de canne à la main, qui finira jetée au public en fin de chanson,
- Hey Stoopid, plus récent mais qui m'avait marqué à l'époque de sa sortie, il y a (gloups) 21 ans,
- Halo Of Flies, ponctuée l'un long solo de basse et batterie vraiment bien fait (pour une fois), montrant bien la maîtrise de ces musiciens,
- I'll Bite Your Face Off : pas (encore) un classique puisque sorti cette année sur le nouvel album (le seul extrait joué ce soir, un peu dommage).Un titre très «rollingstonien».
- Only Women Bleed, la ballade incontournable qui fit aussi le succès d'Alice dans les seventies. Sur ce titre, Alice s'empare d'une poupée de chiffons grandeur nature et danse la valse de façon assez grotesque avec elle tout en lui contant son histoire. Cela se terminera par une embrassade sous les cris du public. La pauvre poupée sera toutefois violemment renvoyée parmi les autres accessoires du spectacle au début du titre suivant,
- Feed My Frankenstein : autre grand classique, autre grand moment... Sur cet hymne chanté par un Alice en blouse blanche maculée de sang et repris à gorges déployées par le public, un monstre géant de quelques mètres de haut, un peu à la Eddie (Iron Maiden), sortie d'une machine assez steampunk arpente la scène en bougeant les lèvres en rythme comme pour chanter... L'agilité de la chose est surprenante vu sa carrure. Vraiment bien fait.
- Poison, titre emblématique des années 80, très mélodique et très apprécié du public,
- Wicked Young Man : visuellement très impressionnant ! Alice Cooper, en uniforme paramilitaire et manipulant comme à son habitude une grande arme blanche, simule une altercation avec un photographe et le transperce de part en part ! La «victime» est emmenée par des hommes cagoulés, qui reviennent ensuite chercher Alice Cooper. Ils le mettent alors à la guillotine, qui fait son office sous les cris du public, le bourreau brandissant la tête d'Alice devant la foule. Un grand classique paraît-il, mais je ne m'y attendais pas.
- School's Out : encore un super classique des seventies, dont la particularité ce soir est d'incorporer un extrait du «Another Brick In The Wall (part 2) » de Pink Floyd. Bien trouvé. Des ballons colorés géants sont lancés dans la foule et crevés par Alice à l'aide de son épée lorsqu'ils reviennent vers lui.
Ci-dessous deux montages vidéos trouvés sur Youtube, filmés à Paris une semaine plus tard, résumant bien l'ambiance de ce show...
Première partie :
Seconde partie :
Plus étonnant, une interview du maître par France 3 Lille (!) :
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