Turisas est un groupe (finlandais, oui oui) de «folk metal» tendance viking. Oui ça fait peur, mais pas autant que le maquillage guerrier tout de rouge et noir que le groupe arbore généralement et qui leur confère un aspect particulièrement menaçant.
Cela dit, leur musique n'est pas particulièrement agressive, les mélodies sont bien présentes et on est assez loin d'Amon Amarth, autre fer de lance (finlandais, oui) du style viking.
Leur nouvel album sobrement intitulé Turisas2013 sorti récemment rencontre un certain succès même si certains le disent particulièrement alambiqué. Moi j'aime franchement bien.
Le premier single issu de cet album se nomme Ten More Miles, et le clip ci-dessous ne peut laisser indifférent. Au-delà des images volontairement dures dans le village, le parallèle avec la réunion «business» rappellera certainement des choses à ceux qui vivent ça régulièrement.
Comme dit un commentateur de youtube, «That's pretty much exactly what business meetings are always like.
Boring and pointless until someone starts hacking everything apart.» (c'est à peu près comme ça que se passent les réunions de travail. Ennuyeuses et inutiles jusqu'à ce que quelqu'un se mette à tailler à travers tout)... ^^
samedi 28 septembre 2013
vendredi 27 septembre 2013
Within Temptation : Paradise (What About Us), feat. Tarja
Aujourd'hui Within Temptation a révélé le clip du premier titre de son nouvel album à paraître en janvier 2014 : Paradise (What About Us).
Du pur Within Temptation auquel on est habitué depuis les albums qui ont suivi Mother Earth, trop commercial diront certains. En tout cas ça se laisse bien écouter. La particularité de ce morceau est d'accueillir en «guest star» Tarja Turunen (ex-Nightwish, était-il besoin de le préciser).
Voici donc le clip en question, enjoy.
Du pur Within Temptation auquel on est habitué depuis les albums qui ont suivi Mother Earth, trop commercial diront certains. En tout cas ça se laisse bien écouter. La particularité de ce morceau est d'accueillir en «guest star» Tarja Turunen (ex-Nightwish, était-il besoin de le préciser).
Voici donc le clip en question, enjoy.
vendredi 20 septembre 2013
RaismesFest 2013 : j'y étais !
Samedi 14 septembre a eu lieu la 15ème édition du RaismesFest... et j'y étais ! Bravant les éléments déchaînés (la pluie quoi), j'ai pu assister à presque toutes les prestations de cette journée sur les deux scènes installées dans le parc du château de la Princesse d'Arenberg, à Raismes. Organisé sur une seule journée depuis l'an dernier, 18 concerts étaient prévus. Étaient, car les valenciennois de Outbreaker, qui devaient débuter la journée à 11h, ont été contraints d'annuler leur venue pour des raisons familiales.
La circulation sur l'A23 étant quelque peu perturbée, je suis arrivé sur les lieux vers 12h35, trop tard malheureusement pour assister aux prestations des deux premiers groupes de la journée, à savoir le tribute band Emerald Plays Thin Lizzy (grande scène) et les douaisiens de Noise Emission Control (scène découverte). Dommage...
Mon arrivée sur le site s'est faite les pieds dans la boue devant le cabanon où s'est réfugiée l'équipe chargée du contrôle des billets. « Bienvenue » me lance la demoiselle alors que j'essaie de poser mes baskets dans un endroit pas trop glissant... Eh oui, la météo n'a pas été clémente cette nuit, et tout le monde craint une nouvelle drache pendant les concerts. J'ai prévu le coup : parapluie dans le sac à dos et bottes dans la voiture, au cas où.
Autre annulation, celle des Tunisiens du groupe Myrath, prévu sur la grande scène à 16h20, bloqués pour des raisons administratives aux USA. Faisant preuve d'une belle réactivité, l'organisation a pu les remplacer par un groupe tout droit venu d'Orléans : Wild Dawn. Ces derniers ont été programmés en tout début d'après-midi sur la grande scène, décalant les groupes suivants Eldorado, Elvenking et Bukowski d'un créneau.
C'est donc Wild Dawn qui débarque sur la grande scène, devant un public encore bien clairsemé, à 12h35. Au programme 40 minutes d'un bon gros rock de la part d'un groupe éminemment sympathique. Pas facile de jouer à cette heure mais le groupe s'en est tiré très honorablement avec une bonne humeur communicative. Mention spéciale à l'excellent guitariste qui nous a fait le plaisir de descendre parmi le public pour torturer son instrument tout en posant bien volontiers pour tous les photographes amateurs.
(désolé pour la piètre qualité des tofs, l'an prochain je prendrai un appareil digne de ce nom).
À 13h15 le groupe lillois Les Loques à Terre investit la scène découverte. Au menu, des reprises. Je n'ai pas beaucoup accroché à cette prestation je dois dire. Les titres sont souvent méconnaissables (ce qui n'est pas un mal en soi) et, si le groupe joue avec une bonne humeur qui fait plaisir à voir et enchante une partie du public, je me suis vite lassé du répertoire du quatuor. C'est peut-être lié au fait que l'enchaînement entre les morceaux n'était pas assez fluide. Peut-être.
13h45, retour vers la grande scène pour la prestation des madrilènes de Eldorado. Dès l'arrivée du groupe, on comprend qu'on a affaire à du lourd, une valeur montante du rock vintage tendance 70s qui risque bien de s'imposer sur la scène internationale dans les pas de leurs ainés. Alors oui, ce n'est pas forcément une musique très originale, mais quelle pêche, quel enthousiasme ! Je me suis régalé.
(voir également la vidéo à la fin de l'article).
Le groupe est composé de 4 membres : un batteur, un guitariste, un bassiste (chauve, désolé pour lui) et un chanteur poilu nommé Jesús (ça ne s'invente pas) et extrêmement charismatique tout droit sorti des seventies.
Le groupe est heureux d'être là aujourd'hui et donne tout ce qu'il a même si le placement en tout début d'après-midi ne facilite à nouveau pas beaucoup la tâche (et encore, l'absence de Myrath lui a permis de jouer 50 minutes plus tard qu'initialement prévu). Pour ma part j'ai beaucoup aimé l'ensemble de leur set et en particulier le morceau Kassandra. Un groupe à suivre.
Asylum Pyre (ou Pire, comme c'est écrit dans le programme ?) prend le relais à 14h30 sur la scène découverte. Plutôt 14h40 d'ailleurs, étant donné les gros problèmes techniques et de réglage du son qui retardent le début du set du quintet, emmené par une chanteuse tout à fait souriante et sympathique. J'avoue que je n'ai pas compris grand'chose à la présentation du groupe par notre speaker préféré, une histoire de bûcher et d'asile de fous. Peu importe.
J'ai beaucoup aimé la prestation de ce groupe parisien, assez proche de mes styles de prédilection. Un bon heavy metal souvent rapide avec changements de rythme, mélodique avec des passages lyriques fort bien interprétés par la chanteuse, accompagnée de deux guitaristes, d'un clavieriste, d'un bassiste et d'un batteur. À noter toutefois le recours à de nombreux samples, fréquent pour ce style utilisant beaucoup d'effets non reproductibles tels quels sur scène. La double grosse caisse était live par contre ! Bref une bonne impression de la part de ce groupe, largement partagée je crois par l'ensemble du public.
À 15h (plus un léger retard - les ennuis de la scène découverte se répercutent), c'est au tour des italiens d'Elvenking de débarquer sur la scène principale. Les six énergumènes arrivent équipés de masques vénitiens ce qui je dois dire tombait un peu à plat, même si cela s'inscrivait dans l'ambiance voulue par le groupe, qui se produit aujourd'hui pour la première fois en France. Sous leurs masques, des maquillages et accoutrements qui confèrent un côté un peu guignolesque au groupe. Bon, pourquoi pas.
Côté musique on est à la frontière entre un folk métal (le groupe intègre d'ailleurs un violoniste) à la scandinave et le power métal à l'allemande. Un style assez peu populaire qu'en général j'apprécie. Ici je ne sais pas, il manque un petit quelque chose aux mélodies pour être véritablement efficaces, pour les rendre plus immédiates. C'est pourtant quelque chose d'indispensable à mon sens pour ce genre de groupe qui souhaite se faire connaître sur scène. Un peu comme l'avait fait, avec beaucoup de succès, Freedom Call en 2010.
Une prestation pas désagréable loin de là donc, mais une impression étrange de "pas fini" en ce qui me concerne.
À 15h50 + 7 minutes, Gang (si quelqu'un peut me pointer vers leur site officiel, je n'ai pas trouvé) est annoncé sur la scène découverte, et ce alors même que l'outro d'Elvenking n'est pas tout à fait terminée sur la scène principale. Constitué de deux guitaristes (dont 1 avec une sorte de torchon à vaisselle en guise de kilt), 1 batteur, 1 bassiste et 1 chanteur, ce groupe fort sympathique originaire de Champagne-Ardenne nous délivre un bon set de métal on ne peut plus classique, avec de bonnes compositions énergiques.
Le chanteur communique bien avec le public et enchaîne les poses menaçantes pleines de second degré. Un moment amusant également lorsqu'un gamin (à vue de nez 6 ou 7 ans) vient sur scène lors du titre «Heavy Metal Fever» pour chanter (crier) le refrain et faire participer le public. Mignon.
16h25, Bukowski arrive sur la scène principale. Grosse sensation de cette année, ce groupe parisien qui s'est déjà fait un nom internationalement connu - notamment au Hellfest cette année - est très attendu et ça se sent. Dès son arrivée, le batteur du groupe, une sorte de loubard très agressif, harangue le public afin que celui ci «détruise l'endroit». Le gimmick fait mouche et contribue, avec la hard rock couillu du groupe, à dynamiser un public déjà plus nombreux à cette heure.
Au menu donc du rock gras et nerveux - j'ai pensé à Motörhead sur certains passages, un groupe de mauvais garçons (1 guitariste, 1 guitariste/chanteur, 1 batteur et 1 bassiste/hurleur) en pleine forme. Le public s'agite : pogos, mosh-pits et même wall of death agitent les jeunes balèzes (également appelés "bourrins") - on se tient prudemment à l'écart, vieux croulants que nous sommes. Au final 50 minutes d'un set en forme de grosse claque dans la tronche.
L'enchaînement n'est pas facile, et ce sont les belges de Komah qui doivent l'assurer à 17h10 sur la scène découverte. Pas de bol le temps se gâte. On change de style ici puisqu'on se retrouve avec un death métal à la Pantera, très agressif, avec un chant rageur. N'étant pas particulièrement fan de ce style (mais il en faut bien évidemment pour tous les goûts), je me rabats vers les stands (disques, t-shirts, houblon) qui ont en plus l'avantage de proposer un abri, après m'être équipé de mes bottes.
17h45, grande scène : Evile. La pluie redouble et c'est vraiment dommage. On a ici affaire à un groupe de thrash anglais dans la plus grande tradition du genre, et c'est du sérieux ! Les compos sont incisives, l'interprétation énergique, le groupe extrêmement sympathique - de dirais même jovial - s'excusant même d'avoir ramené le "shitty weather" depuis son pays d'origine, et pratique l'autodérision à propos du titre "très original" de son dernier album en date, Skull...
J'ai adoré la prestation de Evile, et ce bien qu'on pouvait s'attendre à quelques difficultés étant donnée l'annonce toute récente du départ du guitariste. Ce dernier aura assuré sa prestation avec un professionnalisme et une bonne humeur qui sont à saluer.
Après ce bon moment de thrash qui fait du bien par où ça passe, c'est Ricky Dozen qui prend le relais sur la scène découverte. La pluie s'est calmée et la formation normande nous propose son gros rock teinté de blues. J'ai passé un bon moment à l'écoute de ce groupe dont les compos, à défaut d'être hyper originales, ont été bien mises en valeur par une prestation énergique (mention spéciale au chanteur, véritablement monté sur ressorts). Moment particulier également, celui où le chanteur danse avec une poupée gonflable... gonflée.
19h20, le temps de saluer un élève de passage (salut Kévin), c'est un autre gros (énorme) morceau qui nous attend sur la main stage : Audrey Horne.
Autant le dire tout de suite, les cinq norvégiens ont frappé fort, très fort. Leur hard rock mélodique s'est fait un nom au-delà des frontières européennes et on sent qu'ils étaient attendus ce soir. "We're Audrey Horne and we are the best band in the world" annonce le chanteur tatoué, sans rire. Le meilleur groupe sans doute pas, mais quelle classe !
Un show parfaitement au point, des compositions qui restent en mémoire presque immédiatement, un public réceptif, tous les ingrédients étaient présents pour passer un super moment et je pense que personne n'a été déçu. Mention spéciale au titre «Blaze Of Ashes» qui a contribué à la renommée du groupe et qui a fait mouche en live, un titre entraînant que n'aurait pas renié un Deep Purple au meilleur de sa forme.
Je l'avoue j'ai zappé le set de JC Jess sur la scène découverte. Je ne suis pas le seul vu la queue à la baraque à frites. Désolé on ne peut pas être partout :)
20h55, c'est l'heure de Pendragon, qui a droit à 1h30 sur la scène principale. Changement radical d'ambiance puisque cette fois c'est plutôt du côté du rock progressif à la Pink Floyd qu'on se tourne. De fait la musique du quatuor (1 batteur, 1 claviériste, 1 bassiste/claviériste et le chanteur/guitariste Nick Barrett) rayonne et hypnotise littéralement le public.
Pas question ici de headbanguer, on n'est vraiment pas dans ce registre mais plutôt dans un voyage planant, impression de sérénité renforcée par les lumières très réussies. Tout à notre fascination on ne voit pas passer cette heure et demie ; tout au plus s'amuse-t-on un peu de la dégaine du sieur Barrett qui tel un vieux hippie coincé dans un marcel un peu trop grand pour lui, aligne les poses d'autosatisfaction en levant les bras de façon comique à l'issue de chaque morceau.
Je ne connaissais pas du tout ce groupe, mais je chercherai vraiment à en savoir plus. Et quelle voix ! J'ai passé un super moment en compagnie de Pendragon, et je pense que la majorité du public également.
Le fest touche à sa fin puisque c'est au tour du dernier groupe de la scène découverte de fouler celle-ci vers 22h30 : il s'agit de Sticky Boys. Il s'agit d'un power trio français qui apparemment s'est déjà fait un nom jusqu'aux USA et même auprès de la SNCF qui a fait appel à ses services pour un spot de pub (première nouvelle, mais je ne suis pas une référence en matière de pub).
Avec une telle présentation évidemment l'attente du public est énorme et je pense que la plupart n'a pas été déçu tant l'accueil m'a semblé bon. En ce qui me concerne j'avoue avoir eu un peu de mal à accrocher, et les multiples relances de la part du frontman "est-ce que t'es prêt ?" répété 6 ou 7 fois m'ont vite lassé. Peut-être aussi la fatigue qui commençait à se faire sentir également. Quoiqu'il en soit Sticky Boys m'a semblé être un bon groupe, peut-être à réécouter dans d'autres conditions.
Il est maintenant un peu plus de 23h, l'heure du dernier groupe et tête d'affiche de cette année : Y & T. Formation de hard rock ayant connu son heure de gloire dans les années 1980 et reformée récemment, ils viennent de sortir leur premier album depuis belle lurette.
À nouveau nous avons droit à du bon hard rock, débutant avec le fameux «Black Tiger», avec également quelques moments bluesy tels ce superbe «I Believe In You», qui rencontrent un très bon accueil de la part du public. Pour ma part j'ai bien aimé la musique des quatre américains dont le niveau technique est totalement irréprochable. Toutefois il manquait à nouveau un petit quelque chose, qui aurait pu faire la différence entre le "ouais pas mal" et le "ouah, génial!". Nous avons tout de même passé un excellent moment.
Ceci concluait donc cette quinzième édition du RaismesFest... un cap évidemment, et on souhaite à ce festival beaucoup d'autres grands moments comme l'édition de cette année. J'ai passé une excellente journée.
Pour conclure ce billet déjà trop long, je termine avec quelques vidéos glanées sur les sites de partage. Malheureusement la plupart d'entre elles ne viennent que de facebook et il est donc difficile de garantir la pérénité du partage ou de comprendre les options de "confidentialité" qui s'appliquent lorsque qu'on les intègre sur un autre site. Croisons donc les doigts (pour que les internautes reviennent à de bon vieux sites de partage :) ).
La circulation sur l'A23 étant quelque peu perturbée, je suis arrivé sur les lieux vers 12h35, trop tard malheureusement pour assister aux prestations des deux premiers groupes de la journée, à savoir le tribute band Emerald Plays Thin Lizzy (grande scène) et les douaisiens de Noise Emission Control (scène découverte). Dommage...
Mon arrivée sur le site s'est faite les pieds dans la boue devant le cabanon où s'est réfugiée l'équipe chargée du contrôle des billets. « Bienvenue » me lance la demoiselle alors que j'essaie de poser mes baskets dans un endroit pas trop glissant... Eh oui, la météo n'a pas été clémente cette nuit, et tout le monde craint une nouvelle drache pendant les concerts. J'ai prévu le coup : parapluie dans le sac à dos et bottes dans la voiture, au cas où.
Autre annulation, celle des Tunisiens du groupe Myrath, prévu sur la grande scène à 16h20, bloqués pour des raisons administratives aux USA. Faisant preuve d'une belle réactivité, l'organisation a pu les remplacer par un groupe tout droit venu d'Orléans : Wild Dawn. Ces derniers ont été programmés en tout début d'après-midi sur la grande scène, décalant les groupes suivants Eldorado, Elvenking et Bukowski d'un créneau.
Wild Dawn, scène principale |
Wild Dawn, toujours |
Setlist de Wild Dawn |
À 13h15 le groupe lillois Les Loques à Terre investit la scène découverte. Au menu, des reprises. Je n'ai pas beaucoup accroché à cette prestation je dois dire. Les titres sont souvent méconnaissables (ce qui n'est pas un mal en soi) et, si le groupe joue avec une bonne humeur qui fait plaisir à voir et enchante une partie du public, je me suis vite lassé du répertoire du quatuor. C'est peut-être lié au fait que l'enchaînement entre les morceaux n'était pas assez fluide. Peut-être.
Les loques à terre, scène découverte |
13h45, retour vers la grande scène pour la prestation des madrilènes de Eldorado. Dès l'arrivée du groupe, on comprend qu'on a affaire à du lourd, une valeur montante du rock vintage tendance 70s qui risque bien de s'imposer sur la scène internationale dans les pas de leurs ainés. Alors oui, ce n'est pas forcément une musique très originale, mais quelle pêche, quel enthousiasme ! Je me suis régalé.
Eldorado, scène principale |
Setlist de Eldorado |
Le groupe est composé de 4 membres : un batteur, un guitariste, un bassiste (chauve, désolé pour lui) et un chanteur poilu nommé Jesús (ça ne s'invente pas) et extrêmement charismatique tout droit sorti des seventies.
Le groupe est heureux d'être là aujourd'hui et donne tout ce qu'il a même si le placement en tout début d'après-midi ne facilite à nouveau pas beaucoup la tâche (et encore, l'absence de Myrath lui a permis de jouer 50 minutes plus tard qu'initialement prévu). Pour ma part j'ai beaucoup aimé l'ensemble de leur set et en particulier le morceau Kassandra. Un groupe à suivre.
Asylum Pyre (ou Pire, comme c'est écrit dans le programme ?) prend le relais à 14h30 sur la scène découverte. Plutôt 14h40 d'ailleurs, étant donné les gros problèmes techniques et de réglage du son qui retardent le début du set du quintet, emmené par une chanteuse tout à fait souriante et sympathique. J'avoue que je n'ai pas compris grand'chose à la présentation du groupe par notre speaker préféré, une histoire de bûcher et d'asile de fous. Peu importe.
Asylum Pyre, scène découverte |
J'ai beaucoup aimé la prestation de ce groupe parisien, assez proche de mes styles de prédilection. Un bon heavy metal souvent rapide avec changements de rythme, mélodique avec des passages lyriques fort bien interprétés par la chanteuse, accompagnée de deux guitaristes, d'un clavieriste, d'un bassiste et d'un batteur. À noter toutefois le recours à de nombreux samples, fréquent pour ce style utilisant beaucoup d'effets non reproductibles tels quels sur scène. La double grosse caisse était live par contre ! Bref une bonne impression de la part de ce groupe, largement partagée je crois par l'ensemble du public.
À 15h (plus un léger retard - les ennuis de la scène découverte se répercutent), c'est au tour des italiens d'Elvenking de débarquer sur la scène principale. Les six énergumènes arrivent équipés de masques vénitiens ce qui je dois dire tombait un peu à plat, même si cela s'inscrivait dans l'ambiance voulue par le groupe, qui se produit aujourd'hui pour la première fois en France. Sous leurs masques, des maquillages et accoutrements qui confèrent un côté un peu guignolesque au groupe. Bon, pourquoi pas.
Elvenking, scène principale |
Côté musique on est à la frontière entre un folk métal (le groupe intègre d'ailleurs un violoniste) à la scandinave et le power métal à l'allemande. Un style assez peu populaire qu'en général j'apprécie. Ici je ne sais pas, il manque un petit quelque chose aux mélodies pour être véritablement efficaces, pour les rendre plus immédiates. C'est pourtant quelque chose d'indispensable à mon sens pour ce genre de groupe qui souhaite se faire connaître sur scène. Un peu comme l'avait fait, avec beaucoup de succès, Freedom Call en 2010.
Une prestation pas désagréable loin de là donc, mais une impression étrange de "pas fini" en ce qui me concerne.
À 15h50 + 7 minutes, Gang (si quelqu'un peut me pointer vers leur site officiel, je n'ai pas trouvé) est annoncé sur la scène découverte, et ce alors même que l'outro d'Elvenking n'est pas tout à fait terminée sur la scène principale. Constitué de deux guitaristes (dont 1 avec une sorte de torchon à vaisselle en guise de kilt), 1 batteur, 1 bassiste et 1 chanteur, ce groupe fort sympathique originaire de Champagne-Ardenne nous délivre un bon set de métal on ne peut plus classique, avec de bonnes compositions énergiques.
Gang, scène découverte |
16h25, Bukowski arrive sur la scène principale. Grosse sensation de cette année, ce groupe parisien qui s'est déjà fait un nom internationalement connu - notamment au Hellfest cette année - est très attendu et ça se sent. Dès son arrivée, le batteur du groupe, une sorte de loubard très agressif, harangue le public afin que celui ci «détruise l'endroit». Le gimmick fait mouche et contribue, avec la hard rock couillu du groupe, à dynamiser un public déjà plus nombreux à cette heure.
Bukowski, scène principale |
L'enchaînement n'est pas facile, et ce sont les belges de Komah qui doivent l'assurer à 17h10 sur la scène découverte. Pas de bol le temps se gâte. On change de style ici puisqu'on se retrouve avec un death métal à la Pantera, très agressif, avec un chant rageur. N'étant pas particulièrement fan de ce style (mais il en faut bien évidemment pour tous les goûts), je me rabats vers les stands (disques, t-shirts, houblon) qui ont en plus l'avantage de proposer un abri, après m'être équipé de mes bottes.
Raismes Fest 2013 : Berdoulle et fricandelles al grante ducasse du métal (citation (c) Michel Serry:) ) - Photo par Chris Tyson |
17h45, grande scène : Evile. La pluie redouble et c'est vraiment dommage. On a ici affaire à un groupe de thrash anglais dans la plus grande tradition du genre, et c'est du sérieux ! Les compos sont incisives, l'interprétation énergique, le groupe extrêmement sympathique - de dirais même jovial - s'excusant même d'avoir ramené le "shitty weather" depuis son pays d'origine, et pratique l'autodérision à propos du titre "très original" de son dernier album en date, Skull...
Evile, scène principale |
Après ce bon moment de thrash qui fait du bien par où ça passe, c'est Ricky Dozen qui prend le relais sur la scène découverte. La pluie s'est calmée et la formation normande nous propose son gros rock teinté de blues. J'ai passé un bon moment à l'écoute de ce groupe dont les compos, à défaut d'être hyper originales, ont été bien mises en valeur par une prestation énergique (mention spéciale au chanteur, véritablement monté sur ressorts). Moment particulier également, celui où le chanteur danse avec une poupée gonflable... gonflée.
19h20, le temps de saluer un élève de passage (salut Kévin), c'est un autre gros (énorme) morceau qui nous attend sur la main stage : Audrey Horne.
Autant le dire tout de suite, les cinq norvégiens ont frappé fort, très fort. Leur hard rock mélodique s'est fait un nom au-delà des frontières européennes et on sent qu'ils étaient attendus ce soir. "We're Audrey Horne and we are the best band in the world" annonce le chanteur tatoué, sans rire. Le meilleur groupe sans doute pas, mais quelle classe !
Un show parfaitement au point, des compositions qui restent en mémoire presque immédiatement, un public réceptif, tous les ingrédients étaient présents pour passer un super moment et je pense que personne n'a été déçu. Mention spéciale au titre «Blaze Of Ashes» qui a contribué à la renommée du groupe et qui a fait mouche en live, un titre entraînant que n'aurait pas renié un Deep Purple au meilleur de sa forme.
Audrey Horne, imparable sur la grande scène ! |
Je l'avoue j'ai zappé le set de JC Jess sur la scène découverte. Je ne suis pas le seul vu la queue à la baraque à frites. Désolé on ne peut pas être partout :)
20h55, c'est l'heure de Pendragon, qui a droit à 1h30 sur la scène principale. Changement radical d'ambiance puisque cette fois c'est plutôt du côté du rock progressif à la Pink Floyd qu'on se tourne. De fait la musique du quatuor (1 batteur, 1 claviériste, 1 bassiste/claviériste et le chanteur/guitariste Nick Barrett) rayonne et hypnotise littéralement le public.
Pas question ici de headbanguer, on n'est vraiment pas dans ce registre mais plutôt dans un voyage planant, impression de sérénité renforcée par les lumières très réussies. Tout à notre fascination on ne voit pas passer cette heure et demie ; tout au plus s'amuse-t-on un peu de la dégaine du sieur Barrett qui tel un vieux hippie coincé dans un marcel un peu trop grand pour lui, aligne les poses d'autosatisfaction en levant les bras de façon comique à l'issue de chaque morceau.
Pendragon, sur la scène principale |
Je ne connaissais pas du tout ce groupe, mais je chercherai vraiment à en savoir plus. Et quelle voix ! J'ai passé un super moment en compagnie de Pendragon, et je pense que la majorité du public également.
Le fest touche à sa fin puisque c'est au tour du dernier groupe de la scène découverte de fouler celle-ci vers 22h30 : il s'agit de Sticky Boys. Il s'agit d'un power trio français qui apparemment s'est déjà fait un nom jusqu'aux USA et même auprès de la SNCF qui a fait appel à ses services pour un spot de pub (première nouvelle, mais je ne suis pas une référence en matière de pub).
Sticky Boys, scène découverte |
Avec une telle présentation évidemment l'attente du public est énorme et je pense que la plupart n'a pas été déçu tant l'accueil m'a semblé bon. En ce qui me concerne j'avoue avoir eu un peu de mal à accrocher, et les multiples relances de la part du frontman "est-ce que t'es prêt ?" répété 6 ou 7 fois m'ont vite lassé. Peut-être aussi la fatigue qui commençait à se faire sentir également. Quoiqu'il en soit Sticky Boys m'a semblé être un bon groupe, peut-être à réécouter dans d'autres conditions.
Il est maintenant un peu plus de 23h, l'heure du dernier groupe et tête d'affiche de cette année : Y & T. Formation de hard rock ayant connu son heure de gloire dans les années 1980 et reformée récemment, ils viennent de sortir leur premier album depuis belle lurette.
À nouveau nous avons droit à du bon hard rock, débutant avec le fameux «Black Tiger», avec également quelques moments bluesy tels ce superbe «I Believe In You», qui rencontrent un très bon accueil de la part du public. Pour ma part j'ai bien aimé la musique des quatre américains dont le niveau technique est totalement irréprochable. Toutefois il manquait à nouveau un petit quelque chose, qui aurait pu faire la différence entre le "ouais pas mal" et le "ouah, génial!". Nous avons tout de même passé un excellent moment.
Ceci concluait donc cette quinzième édition du RaismesFest... un cap évidemment, et on souhaite à ce festival beaucoup d'autres grands moments comme l'édition de cette année. J'ai passé une excellente journée.
Pour conclure ce billet déjà trop long, je termine avec quelques vidéos glanées sur les sites de partage. Malheureusement la plupart d'entre elles ne viennent que de facebook et il est donc difficile de garantir la pérénité du partage ou de comprendre les options de "confidentialité" qui s'appliquent lorsque qu'on les intègre sur un autre site. Croisons donc les doigts (pour que les internautes reviennent à de bon vieux sites de partage :) ).
Eldorado : Somebody To Love |
Le guitariste de Wild Dawn |
Audrey Horne : Blaze Of Ashes |
Y & T : I Believe In You |
lundi 9 septembre 2013
samedi 7 septembre 2013
Ayreon : The Theory Of Everything
Cliquez pour agrandir |
Arjen Lucassen s'est livré sur FaceBook à une intense campagne de teasing pour dévoiler la liste de ses invités sur ce nouvel album, dont le titre fait référence au Saint Graal des théories astrophysiques.
vs-webzine a fait le compte des différentes participations (merci à eux d'avoir compilé tout ça depuis facebook), avec les vidéos postées sur youtube par le géant batave, dont l'enthousiasme fait plaisir à voir. On peut juste déplorer que sa page facebook soit beaucoup plus à jour que son propre site web (<mode vieux_con="off">).
On peut s'attendre avec la participations de pointures du rock progressif (Genesis, Yes, Dream Theater...), à un (double) album particulièrement épique. Côté vocalistes, des valeurs sures tel que Marco Hietala (Nightwish) et Christina Scabbia (Lacuna Coil) présagent du meilleur.
D'abord les chanteuses et chanteurs (les liens pointent vers les vidéos Youtube correspondantes) :
- Marco Hietala (Nightwish, Tarot)
- JB Christoffersson (Grand Magus, ex-Spiritual Beggars)
- Cristina Scabbia (Lacuna Coil)
- Michael Mills (Toehider)
- John Wetton (Asia, King Crimson, UK)
- Sara Squadrani (Ancient Bards)
- Tommy Karevik (Kamelot, Seventh Wonder)
- Ed Warby (Hail of Bullets, Star One, ex-Gorefest) à la batterie (sa performance sur le précédent Ayreon ici)
- Jeroen Goossens (Pater Moeskroen, ex-Flairck) aux flutes (voir cette impressionnante vidéo qui date de The Human Equation)
- Ben Mathot (Dis) au violon
- Keith Emerson (Emerson, Lake and Palmer) aux claviers
- Rick Wakeman (Yes) au piano & synthé
- Jordan Rudess (Dream Theater) comme troisième clavieriste
- Steve Hackett (Genesis) à la guitare
- Troy Donockley (Bad Shepherds, Nightwish) aux uiellean pipes (cornemuse irlandaise).
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