La Sacem accuse e-Compil.fr de pirater le droit d'auteur

Les maisons de disques, Universal en tête n'ont qu'une réponse toute faite face à la baisse des ventes de disques depuis déjà plusieurs années : le téléchargement sur Internet.

Les prix exorbitants du moindre CD, la multiplication des loisirs (explosion des ventes de DVD, jeux vidéos, etc), l'appauvrissement de la qualité et de la variété des oeuvres musicales qu'elles nous proposent n'y sont selon elles pour rien, car tout est la faute du méchant internaute adepte du Peer-to-peer qui veut pas acheter les disques de la starac.

Elles agitent violemment le baton des poursuites judiciaires contre les téléchargeurs et ce qu'elles présentent comme la carrotte de l'offre légale.

Sauf qu'en matière d'offre légale, il faut savoir à quoi on a affaire : une oligarchie de quelques marchands proposant cher (1€ le titre) un contenu sans support, bourré de systèmes de verrouillage numérique tous incompatibles entre eux, fichent leurs clients (les CNILs européennes se penchent actuellement sur le sujet)... Bientôt, j'en suis sûr, il faudra demander la permission à la maison de disque pour écouter de la musique chez soi, aux marchands d'hollywood pour regarder un film, et ce sans aucune possibilité d'enregistrement personnel.

D'ailleurs, il semble qu'aux états unis la prochaine génération de téléviseurs devra obligatoirement proposer un système anti-copie, des fois qu'on voudrait enregistrer quelque chose pour le regarder plus tard. Au fait, on vous a pas dit ? Les magnétoscopes, c'est uniquement pour regarder les cassettes que vous achetez dans le commerce.

Cerise sur le gateau : on apprend aujourd'hui qu'Universal, la plus agressive des maisons de disques avec son célèbre Pascal Nègre pour qui tout internaute est un pirate dont la liberté numérique doit être restreinte au maximum (et le MP3 et le DIVX un "format illégal"), se voit assignée en justice par la SACEM au motif... que cette maison de disques n'aurait pas versé de droits d'auteurs sur les titres téléchargés ("légalement" donc...) dans sa boutique en ligne !

On croit rêver ! Après Gaymard, voici Nègre en adepte du "faites ce que je dis mais pas ce que je fais"....