1ère partie :
Dimanche 25 novembre dernier avait lieu au splendid de Lille un concert du groupe The Love Beatles. Comme leur nom l'indique, il s'agit d'un tribute band de ce que d'aucuns considèrent comme le plus grand groupe de tous les temps, pas.forcément pour leur chansons par elles-mêmes mais plutôt par l'influence qu'il a eu, et a encore, sur de multiples générations de musiciens et d'amateurs : The Beatles.- Twist And Shout
- She Loves You
- I Want To Hold Your Hand
- I Saw Her Standing There
- All My Loving
- Can't Buy Me Love
- A Hard Day's Night
- Eight Days A Week
- I Feel Fine
- Everybody's Trying To Be My Baby
- Help!
- Act Naturally
- Yesterday
- Nowhere Man
- Day Tripper
- Got To Get You Into My Life
- Yellow Submarine
- All You Need Is Love
- Penny Lane
- Hello Goodbye
- With A Little Help From My Friends
- Lucy In The Sky With Diamonds
- A Day In The Life
- While My Guitar Gently Weeps
- Ob-La-Di, Ob-La-Da
- Lady Madonna
- Revolution
- Back In The USSR
- Get Back
- (titre non reconnu)
- Hey Jude
- Let It Be
- Something
- Come Together
- Roll Over Beethoven
- Twist And Shout (reprise)
Le concert était prévu à 17h et nous sommes arrivés vers 16h15 au Splendid, un ancien théâtre dans un quartier tout aussi ancien de Lille, à côté d'une importante zone d'aiguillages de chemin de fer. J'y avais vu The Gathering en 2000. Une respectable file d'attente se trouve déjà devant l'entrée, en ordre très discipliné. Il fait très frais en cette fin novembre mais on brave la légère brise qui souffle sur une foule de jeunes et moins jeunes.
Les portes ouvrent à 16h30 tapantes et nous pouvons entrer dans la salle. Peu de places assises, et uniquement derrière la table de mixage située au centre de la salle ; on se doute que ceux assis là ne verront pas grand'chose. Il y a aussi un balcon, mais il semble fermé. Nous nous dirigeons donc vers les premiers rangs alors que l'affluence dans la salle se fait pressante sans être oppressante.
17h le groupe monte sur scène. Il s'agit de quatre musiciens en costume rappelant ceux de l'époque, début des années 1960, complétés par un cinquième larron dont on verra qu'il est chargé des effets sonores et de certains accompagnements au synthé (tels ceux figurant sur A Day In The Life). Ils s'approprient les rôles de Paul, John, George et Ringo en poussant le mimétisme jusqu'au bout. Seule le manque de ressemblance physique de "John" et "George" (plus jeune que les autres) nous rappelle que nous ne sommes pas en présence des blattes originales. En revanche, le personnage incarnant Paul McCartney, bassiste gaucher, lui ressemble étonamment.
J'ai noté les titres joués ce soir (ci-contre, du moins ceux que j'ai reconnus). La première partie du concert a concerné essentiellement la première partie de la carrière des Beatles, approximativement jusque 1966, avec les temps forts que furent à mon sens I Saw Her Standing There, I Feel Fine, Yesterday (joué par "Paul" seul sur scène, faisant semblant de se tromper au début en lançant quelques notes du Imagine de John Lennon), Nowhere Man. Cette première partie s'est conclue sur un Yellow Submarine sur lequel le groupe fait abondamment participer le public. Le groupe aura ainsi aligné 17 titres en une heure, sans quasiment aucun temps mort.
Après une pause d'environ 20 minutes, le groupe revient totalement relooké avec les tenues de l'album Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band et on comprend, comme on pouvait s'en douter, que l'on aura désormais droit à des chansons extraits de cette seconde période, très prolifique, des Beatles. Tous les titres m'ont énormément plu, avec une mention particulière pour Penny Lane, Lucy In The Sky With Diamonds, A Day In The Life, While My Guitar Gently Weeps (assuré par "George" - quelle maîtrise! - pendant que le reste du groupe retourne se changer), et la séquence plus rock constituée par le tryptique Revolution, Back In The U.S.S.R. et Get Back. "John" assure quelques séquences au piano, parfois remplacé par "George", tandis que "Paul" et "Ringo" restent fidèles à leurs instruments respectivement à la basse et à la batterie.
L'heure des rappels a sonné et c'est à pas moins de cinq chansons supplémentaires, toutes excellemment interprétées, que nous avons droit, dont les géniales Something et Come Together. Le concert s'achève après deux heures et demie sur une reprise du Twist And Shout initial.
Au final, on ressort de cette salle surchauffée - au sens propre - avec le sourire au lèvres. Le groupe - français bien que leur mimétisme les ait poussé à nous faire croire qu'ils ne parlaient qu'avec un accent anglais prononcé - a su redonner vie à ces classiques inoubliables. Une bonne part du public, qui avait connu la décennie musicale des 60s, y a revécu une partie de sa jeunesse. Les plus jeunes, assez nombreux, ont pu y apprécier la musique de ce groupe précurseur lors d'une prestation sans faille. Une grande maîtrise technique, une excellente communion avec le public, qui n'a pu s'empêcher de chanter en choeur tous ces refrains...
Évidemment, la setlist n'a réservé que peu de surprises, encore que Act naturally (une reprise, semble-t-il) ne soit pas parmi les plus grands succès du groupe. On sera également passé à côté de quelques perles comme Here Comes The Sun ou encore I Want You (She's So Heavy). On a échappé à Love Me Do, et ça c'était pas mal :)
Comparaison inévitable avec The Rabeats, autre tribute-band, plus connu sans doute, du quatuor de Liverpool. J'avais vu ces derniers en 2009. Les Love Beatles m'ont laissé l'impression d'un groupe plus technique et plus dynamique. Le fait que la majorité du public ait été debout y est sans doute aussi pour quelque chose.
En tout cas un excellent moment ; si vous avez l'occasion de voir The Love Beatles, n'hésitez pas !
Crédit photo : moi-même (que je remercie)
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