Le rock est en deuil aujourd'hui... Lemmy, la légende, increvable leader-chanteur-bassiste de Motörhead (et ancien membre de Hawkwind au début des seventies), a été foudroyé par cette saloperie de cancer à l'âge de 70 ans. Il avait appris sa maladie avant-hier...
C'était une véritable icône du rock, connu tant par les décibels qu'était capable d'envoyer le trio que par les excès dont il a pu être coutumier par le passé et surtout son envie de jouer jusqu'au bout malgré plusieurs alertes au niveau de sa santé - le groupe prévoyait d'ailleurs une tournée dans son Angleterre natale courant janvier 2016.
Le groupe a demandé sur Facebook de mettre de la musique de Motörhead à fond et de boire un verre ou deux, et parbleu c'est bien ce qu'on a l'intention de faire !
Repose en paix Lemmy...
Ci-dessous une vidéo live de Motörhead interprétant son morceau-phare Ace Of Spades (album du même nom, 1980) au StageFright Dusseldorf en 2014 et, plus bas, mon morceau préféré, autre pièce maîtresse du groupe (album de 1979 et filmée ci-dessous en 2009) : Overkill !
mardi 29 décembre 2015
jeudi 24 décembre 2015
mercredi 23 décembre 2015
Le grand roman de la physique quantique
On change de sujet aujourd'hui, car j'aimerais parler un peu du livre que je viens de terminer. Intitulé « Le grand roman de la physique quantique » et écrit par Manjit Kumar, je dois dire que j'ai été impressionné par la fascination que sait susciter l'auteur auprès de ses lecteurs sur un sujet tout de même notoirement aride.
Il s'agit évidemment d'un effort de vulgarisation qui met l'accent sur les concepts sans entrer dans les détails de la formalisation mathématique de ces concepts difficiles. L'essence de la théorie quantique y est longuement expliqué depuis les origines à la toute fin du XIXème siècle (les équations de James Clerk Maxwell puis la résolution par Max Planck de la loi du rayonnement du corps noir) jusqu'au long débat sur la nature de la réalité elle-même dont les principaux protagonistes furent jusqu'au milieu du XXème siècle Niels Bohr, Werner Heisenberg et Wolfgang Pauli d'une part, partisans de l'interprétation de Copenhague, Albert Einstein, Erwin Schrödinger, sans oublier Podolsky et Rosen d'autre part qui, avec Einstein, signèrent l'une des charges les plus lourdes contre l'interprétation de Copenhague sous forme d'une expérience de pensée depuis connue sous le nom de « paradoxe EPR ».
Ironiquement, cette attaque n'a fait que renforcer, à mon sens, cette interprétation de Copenhague en mettant en évidence une propriété étonnante de la mécanique quantique : sa non-localité et l'intrication des particules. Intrication qui est l'idée principale à la base du principe de fonctionnement de la cryptographie quantique : une paire de particules intriquées, quelle que soit la distance qui les sépare, forme un tout et toute modification (ou observation) de l'une influe instantanément sur l'autre. Ceci ne permet toutefois pas la transmission d'information plus rapidement que la lumière...
On y croise du beau monde dans la mesure où les personnages historiques sont présentés au travers de leurs contributions scientifiques mais aussi de leur vécu, leurs aspirations et tourments, et situés au travers de leur époque, notamment la première guerre mondiale, la montée de l'antisémitisme en Allemagne et la seconde guerre mondiale.
Le livre se concentre sur l'élaboration la physique quantique elle-même et occulte volontairement d'autres aspects : la relativité (restreinte ou générale) est mentionnée plus ou moins « en passant », la radioactivité et la découverte de la structure du noyau atomique sont rapidement évoquées, le modèle standard n'est pas mentionné au-delà des particules « ordinaires » (électron, photon, proton). Par contre la découverte de la dualité onde-corpuscule (pour la lumière mais aussi la matière), sa mise en évidence et son interprétation sont longuement exposées, avec les contributions de Bohr, Louis De Broglie, Schröndinger, Max Born, Heisenberg.
Les mathématiques nécessaires sont simplifiées (parfois trop...) et on se rend compte que certains éminents théoriciens pouvaient avoir des lacunes à ce niveau. Ainsi Heisenberg confesse ne pas savoir « qu'est une matrice » lors de la découverte de ce qui, à la suite de ses travaux, portera le nom de mécanique matricielle, l'une des formulations équivalentes de la mécanique quantique. On mesure toutefois l'énorme chemin parcouru lors de la première moitié du XXème siècle depuis la mécanique Newtonienne encore en vigueur au XIXème siècle, époque où certains comme Planck « ne coyaient pas aux atomes » !
Bref ce livre (de plus de 530 pages tout de même) mérite vraiment qu'on s'y attarde, d'autant qu'il est très bien documenté : des centaines de notes en fin du livre précisent les sources et d'autres aspects (l'inconvénient étant un constant aller-retour pour les raccrocher au texte principal). L'approche n'est pas purement chronologique mais les annexes comportent une chronologie permettant de resituer l'ensemble des découvertes et autres événements dans le temps.
Pour un sujet aussi ardu, proposer un livre qui se lit aussi facilement est un exploit qu'il faut saluer !
Il s'agit évidemment d'un effort de vulgarisation qui met l'accent sur les concepts sans entrer dans les détails de la formalisation mathématique de ces concepts difficiles. L'essence de la théorie quantique y est longuement expliqué depuis les origines à la toute fin du XIXème siècle (les équations de James Clerk Maxwell puis la résolution par Max Planck de la loi du rayonnement du corps noir) jusqu'au long débat sur la nature de la réalité elle-même dont les principaux protagonistes furent jusqu'au milieu du XXème siècle Niels Bohr, Werner Heisenberg et Wolfgang Pauli d'une part, partisans de l'interprétation de Copenhague, Albert Einstein, Erwin Schrödinger, sans oublier Podolsky et Rosen d'autre part qui, avec Einstein, signèrent l'une des charges les plus lourdes contre l'interprétation de Copenhague sous forme d'une expérience de pensée depuis connue sous le nom de « paradoxe EPR ».
Ironiquement, cette attaque n'a fait que renforcer, à mon sens, cette interprétation de Copenhague en mettant en évidence une propriété étonnante de la mécanique quantique : sa non-localité et l'intrication des particules. Intrication qui est l'idée principale à la base du principe de fonctionnement de la cryptographie quantique : une paire de particules intriquées, quelle que soit la distance qui les sépare, forme un tout et toute modification (ou observation) de l'une influe instantanément sur l'autre. Ceci ne permet toutefois pas la transmission d'information plus rapidement que la lumière...
On y croise du beau monde dans la mesure où les personnages historiques sont présentés au travers de leurs contributions scientifiques mais aussi de leur vécu, leurs aspirations et tourments, et situés au travers de leur époque, notamment la première guerre mondiale, la montée de l'antisémitisme en Allemagne et la seconde guerre mondiale.
Le livre se concentre sur l'élaboration la physique quantique elle-même et occulte volontairement d'autres aspects : la relativité (restreinte ou générale) est mentionnée plus ou moins « en passant », la radioactivité et la découverte de la structure du noyau atomique sont rapidement évoquées, le modèle standard n'est pas mentionné au-delà des particules « ordinaires » (électron, photon, proton). Par contre la découverte de la dualité onde-corpuscule (pour la lumière mais aussi la matière), sa mise en évidence et son interprétation sont longuement exposées, avec les contributions de Bohr, Louis De Broglie, Schröndinger, Max Born, Heisenberg.
Les mathématiques nécessaires sont simplifiées (parfois trop...) et on se rend compte que certains éminents théoriciens pouvaient avoir des lacunes à ce niveau. Ainsi Heisenberg confesse ne pas savoir « qu'est une matrice » lors de la découverte de ce qui, à la suite de ses travaux, portera le nom de mécanique matricielle, l'une des formulations équivalentes de la mécanique quantique. On mesure toutefois l'énorme chemin parcouru lors de la première moitié du XXème siècle depuis la mécanique Newtonienne encore en vigueur au XIXème siècle, époque où certains comme Planck « ne coyaient pas aux atomes » !
Bref ce livre (de plus de 530 pages tout de même) mérite vraiment qu'on s'y attarde, d'autant qu'il est très bien documenté : des centaines de notes en fin du livre précisent les sources et d'autres aspects (l'inconvénient étant un constant aller-retour pour les raccrocher au texte principal). L'approche n'est pas purement chronologique mais les annexes comportent une chronologie permettant de resituer l'ensemble des découvertes et autres événements dans le temps.
Pour un sujet aussi ardu, proposer un livre qui se lit aussi facilement est un exploit qu'il faut saluer !
dimanche 29 novembre 2015
Nightwish @ Paris (Bercy) le 25/11/2015 : We were here !
12 jours seulement depuis les attentats de Paris, Nightwish est ce soir au AccorHotels Arena (anciennement Palais Omnisports) de Paris-Bercy pour l'un des concerts les plus attendus de la tournée en soutien à leur dernier album en date, Endless Forms Most Beautiful. C'est évidemment avec une grande émotion et également une certaine crainte que l'on se rend aujourd'hui à ce concert attendu depuis plus de 6 mois. Dépassant une appréhension bien naturelle et décidés à ne pas renoncer, nous prenons donc la direction de Paris où nous attendent trois groupes : Amorphis, Arch Enemy et Nightwish !
L'Arena avait prévenu : le parking souterrain est fermé, et il vaut mieux arriver dès l'ouverture des portes (18h30) pour profiter des groupes de première partie compte tenu des mesures de sécurité supplémentaires (dont la présence de policiers armés à proximité de l'entrée des spectateurs). On prend donc ses précautions en réservant une place de parking hors de prix à la gare de Lyon et on part de Douai vers 15h45. On supporte bon gré mal gré les difficultés chroniques de la circulation parisienne et arrivons donc vers 18h30, nous préparant à subir une longue file d'attente pour entrer dans l'Arena.
En réalité pas du tout : aucun attente à l'extérieur malgré deux fouilles (il paraît qu'on dit « palpations ») plus soutenues que d'habitude, où l'on aura également eu à vider nos poches et ouvrir nos sacs. Nous entrons donc très vite dans l'Arena et dès 19h nous sommes installés confortablement dans notre gradin U, la satisfaction d'avoir été accueillis dans de bonnes conditions (alors qu'on a parfois l'impression d'être un peu traité comme du bétail qui mérite bien d'attendre). Le secret ? C'est tout simple : le personnel. Comment éviter les attroupements dangereux sans bâcler les palpations ? En y mettant les moyens, tout se résume à ça ! Bref.
Le temps de dévorer un sandwich, il est 19h30 lorsque les lumières s'éteignent et que sur la scène le premier groupe de la soirée s'installe : il s'agit des finlandais d'Amorphis. OK on n'a pas attendu longtemps mais sur les billets il était prévu que ça débute à 20h ! Du coup le public est encore bien clairsemé, que ce soit dans les gradins ou dans la fosse, lorsque retentissent les premières notes ! Dommage !
Amorphis donc, un groupe que j'attendais impatiemment tant j'ai apprécié leurs derniers albums, tout à la fois puissants et mélodiques.
Le groupe assure ce soir une double mission: promouvoir bien entendu son dernier album en date (le douzième!), Under The Red Cloud, mais aussi combler, dans une certaine mesure, un injuste déficit de notoriété. L'endroit aurait été idéal pour cela si le public avait été plus nombreux en ce tout début de soirée, car je crois malheureusement que ceux qui sont arrivés comme moi bien en avance sont ceux qui connaissaient déjà le groupe et avaient envie de le voir sur scène.
Au programme nous avons donc droit à huit titres extraits d'une partie de la (longue, 25 ans déjà!) discographie du groupe, mettant évidemment l'accent sur le dernier album. J'ai beaucoup aimé la prestation du groupe, avec le chanteur Tomi Joutsen alternant de manière toujours aussi efficace les growls et le chant clair, une ligne mélodique à toute épreuve grâce aux deux guitariste et au claviériste, sans oublier bien sûr la section rythmique solide constituée d'un batteur et d'un bassiste.
À l'exception peut-être de Drowned Maid, présenté par le chanteur comme un ancien titre écrit par un ancien chanteur (il est tiré de Tales From Thousand Lakes, 1994) et interprété uniquement en chant death, les différents morceaux joués conservent une approche très mélodique et le chant death est toujours utilisé afin de renforcer la puissance mais jamais au détriment de la mélodie, ce qui est en quelque sorte la marque de fabrique du groupe depuis l'arrivée de Tomi Joutsen dans ses rangs en 2005.
Le son est très bon, très bien réglé, sans proéminence de la basse comme c'est trop souvent le cas, et outre le fait que le public était encore trop peu nombreux, j'ai juste deux regrets par rapports à cette prestation d'Amorphis ce soir :
Petite pause, le temps de prendre un petit rafraichissement au bar (à 4,5€ les 25cl de Heineken pression, on ne repartira pas à 4 pattes ce soir !), et le groupe suivant est annoncé.
Arch Enemy. Un groupe à la notoriété plus importante qu'Amorphis, ce qui explique certainement son positionnement juste avant la tête d'affiche (et contraire à ce qui a pu être annoncé initialement). Cette notoriété est due en grande partie à l'ancienne chanteuse du groupe, Angela Gossow, qui a quitté le groupe en 2014 et a été remplacée par la Canadienne Alissa White-Gluz.
C'est un groupe que je connais un peu pour avoir suivi d'assez loin sa carrière depuis leur huitième album Khaos Legions (2011), relativement récent donc puisque le groupe existe depuis 2001. Le style revendiqué est un death metal mélodique pleinement assumé, y compris par la chanteuse qui est l'une des rares femmes de ce milieu à hurler ainsi. Le style de chant convient bien à la musique du groupe, mais il est clair qu'il ne peut pas plaire à tout le monde. En même temps, qui peut se targuer de ça ? Mais je m'égare.
J'ai bien aimé le set d'Arch Enemy, notamment le War Eternal (morceau-titre du dernier album en date) mais aussi Stolen Life, You Will Know My Name ainsi que Nemesis. La chanteuse parle Français avec un fort accent québécois, ce qui donne un côté un peu comique (la Céline Dion du métal :) ) qui tranche avec le côté brutal de son chant. Elle a également eu quelques mots pour les victimes des attentats du 13 novembre, leur dédiant l'ensemble du set d'Arch Enemy ce soir. Un regret : le son, beaucoup trop fort et déséquilibré (trop de basse), vraiment moins bien réglé que pour Amorphis.
Après pas loin d'une heure de concert si je ne me trompe pas, une trentaine de minutes de pause est annoncée, le temps que les roadies préparent la scène derrière un rideau qui ne laisse rien paraître. Vers 21h30 les lumières s'éteignent et le groupe tant attendu investit la scène, dans un énorme flash de pyrotechnie qui laisse des traces sur nos rétines.
Nightwish met évidemment son dernier opus, l'excellent Endless Forms Most Beautiful (un concept album dont le sujet est l'évolution des espèces - le titre de l'album est d'ailleurs une citation d'un certain Darwin) à l'honneur, et ça démarre avec un parfait Shudder Before The Beautiful et enchaîne avec le plus nerveux Yours Is An Empty Hope.
Le fond de scène est constitué de quatre écrans qui diffusent des images en harmonie avec la musique, le tout étant vraiment très bien synchronisé et scénarisé avec la pyrotechnie et les lumières, qui diffusent tour à tour des ambiances violettes ou plus vives.
Les deux morceaux suivants sont extraits des anciens albums que sont Wishmaster (2000) et Century Child (2002) puisqu'il s'agit d' Ever Dream et Wishmaster. Exercice périlleux pour Floor Jansen bien sûr, puisqu'il s'agit de morceaux initialement interprétés par Tarja Turunen qui reste l'étalon par rapport auquel les autres chanteuses sont mesurées (et qui a provoqué l'injuste impopularité d'Anette Olzon). Floor s'en sort honorablement même si on constate quelques baisses de régimes par moment, sans que je sache déterminé si c'est dû à la chanteuse elle-même ou un mixage ne mettant, comme sur le dernier album en date, pas particulièrement en avant le chant par rapport aux instruments.
Après un My Walden de toute beauté tiré de Endless Forms Most Beautiful mettant bien en valeur les cornemuses de Troy Donockley, une petite surprise nous attend puisque le groupe interprète une magnifique balade, While Your Lips Are Still Red, originellement écrite pour la bande-son du film Lieksa! (j'en parlais ici en 2007, eh oui le temps passe). Le morceau est réarrangé ce soir pour intégrer notamment le chant de Floor, la guitare d'Emppu et les cornemuses de Troy.
Retour au présent avec Élan (magnifiquement introduit à la flûte) et le très heavy Weak Fantasy tirés d'Endless Forms Most Beautiful, puis un petit détour par l'album Dark Passion Play avec le titre 7 Days To The Wolves. L'occasion cette fois de mettre en perspective la performance de Floor avec celle d'Anette qui interprétait cette chanson avec un fort soutien de Marco. Cette fois Marco est nettement plus en retrait (il l'est tout le concert) et Floor est réellement en première ligne. La scénographie est parfaite (notamment ce cheval qui galope sur un fond de flammes sur les écrans ainsi que les impressionnants feux d'artifice synchronisés avec la musique) mais pour tout dire je crois que j'ai préféré les performances d'Anette sur ce morceau particulier, que ce soit sur l'album ou en live. Je trouve que son chant était plus « écorché » à cette occasion. Mais ça se discute évidemment.
Le morceau suivant, Alpenglow, est à nouveau tiré de Endless Forms... Promis par la chanteuse comme un réconfort pour ceux qui sont venus, on doit bien admettre qu'on n'est pas déçu ! Non seulement l'interprétation de ce morceau assez direct est parfaite, mais le « leitmotiv » de ce morceau, la phrase « We Were Here » qui lui sert de fil conducteur, s'imprime sur les écrans et résonne de façon toute particulière ce soir. Oui, nous étions là, malgré les menaces, malgré l'horreur, pour nous retrouver et nous rassembler autour de ce que nous aimons...
Deux morceaux suivent, un peu plus anecdotiques à mon sens, mais également appréciés : Storytime (album Imaginaerum) et Nemo (album Once) où les talents de claviériste de Tuomas sont mis à l'honneur.
La vraie surprise vient ensuite : après nous avoir remercié d'être venus, Floor nous annonce un voyage dans l'histoire du groupe. Et en effet, il s'agit de Stargazers, qui ouvrait en 1998 le magistral album Oceanborn, qui révéla le groupe alors encore jeune. Un morceau très « rentre-dedans », mélodique et énergique, interprété magnifiquement ce soir sur un fond d'étoiles et rehaussé de flammes sortant sur le devant de la scène. Je me suis vraiment régalé.
En marge de l'album Oceanborn, le single Sleeping Sun avait a l'époque été sorti à l'occasion de l’éclipse solaire totale de 1999 (tandis que des couturiers illuminés nous prédisaient la chute de la station spatiale Mir sur Paris et que les astrologues prévoyaient une sorte d'apocalypse).
Parfois raillée à cause de la baignoire utilisée dans le clip officiel par la chanteuse en pleine forêt (apparition à ce jour toujours inexpliquée), il s'agit d'une belle balade un peu modernisée pour l'occasion.
Attendu par toutes et tous, Ghost Love Score est évidemment une pièce maîtresse du groupe. Tirée de Once, il s'agissait à l'époque du dernier véritable coup d'éclat de la part de Tarja sur album, et Floor est évidemment très attendue au tournant. J'ai été très emballé aussi bien par l'interprétation que par la scénarisation des effets lumineux et pyrotechniques (et la vidéo ci-dessous ne leur rend pas justice sur ce point). Même si la plupart des orchestrations sont évidemment pré-enregistrées, le groupe parvient vraiment à faire vivre ce morceau, et le final assuré par Floor tout en puissance au milieu des flammes était particulièrement enthousiasmant.
On approche de la fin du spectacle et le très énergique et rapide Last Ride Of The Day, qui concluait (presque) l'album Imaginaerum, est interprété par le groupe avec en fond de scène un circuit de montagnes russes qui défile à toute vitesse en vue subjective. Ne pas trop le regarder, ça donnerait vite le tournis !
Le dernier morceau de la soirée est annoncé : il s'agit comme sur le dernier album de The Greatest Show On Earth. C'est un morceau énorme (il compte 24 minutes sur l'album) à tiroirs, différents chapitres sont séparés par des « paysages sonores » (il y a même des cris d'animaux à un moment). Le groupe interprète tous les chapitres sauf le dernier, qui est purement narratif et servira de support aux saluts du groupe. Je dois dire que j'ai été carrément bluffé par l'interprétation de ce chef d’œuvre, alternant puissance et passages plus subtils, et le rappel de ce leitmotiv « We Were Here » scandé par le public. C'était magnifique.
Le groupe salue longuement... La soirée se termine il est 23h30. Pas de rappel cette fois, mais un concert vraiment plus long qu'à l'accoutumée. Je pense qu'il ne s'agissait pas pour le groupe d'une volonté de se défiler mais de conclure, comme sur l'album, par cette pièce maîtresse clôturant le sujet. Après je me doute bien qu'une partie du public a été déçue par cette absence de rappel, mais à nouveau je pense que c'est pour des raisons « artistiques ».
Il est temps de rentrer, on regagne la voiture, on allume le GPS et on suit naïvement. Que nenni jeune padawan ! Le périphérique extérieur est fermé pour travaux ! Ah? Euh ok. On fait comment alors ? Tant bien que mal, en suivant le périphérique intérieur, on rejoint l'A1 à la porte de la Chapelle par le périphérique intérieur (ça rallonge la sauce) mais j'ai une autre blague pour vous : porte de la Chapelle et accès à l'A1 fermés pour travaux ! Bon, il faut donc rejoindre l'A3, on aura fait quasiment le tour complet de Paris... et perdu presque 1 heure. Rentrés à la maison vers 2h45, couché à 3h, levé à 7h, le lendemain a été je dois dire un peu difficile. Mais ça valait le coup !
Merci Nightwish, Arch Enemy et Amorphis ! Je termine avec quelques vidéos que j'ai pu prendre lors du concert (avec une qualité très variable), les sites de vidéos en proposent évidemment beaucoup d'autres!
L'Arena avait prévenu : le parking souterrain est fermé, et il vaut mieux arriver dès l'ouverture des portes (18h30) pour profiter des groupes de première partie compte tenu des mesures de sécurité supplémentaires (dont la présence de policiers armés à proximité de l'entrée des spectateurs). On prend donc ses précautions en réservant une place de parking hors de prix à la gare de Lyon et on part de Douai vers 15h45. On supporte bon gré mal gré les difficultés chroniques de la circulation parisienne et arrivons donc vers 18h30, nous préparant à subir une longue file d'attente pour entrer dans l'Arena.
En réalité pas du tout : aucun attente à l'extérieur malgré deux fouilles (il paraît qu'on dit « palpations ») plus soutenues que d'habitude, où l'on aura également eu à vider nos poches et ouvrir nos sacs. Nous entrons donc très vite dans l'Arena et dès 19h nous sommes installés confortablement dans notre gradin U, la satisfaction d'avoir été accueillis dans de bonnes conditions (alors qu'on a parfois l'impression d'être un peu traité comme du bétail qui mérite bien d'attendre). Le secret ? C'est tout simple : le personnel. Comment éviter les attroupements dangereux sans bâcler les palpations ? En y mettant les moyens, tout se résume à ça ! Bref.
Le temps de dévorer un sandwich, il est 19h30 lorsque les lumières s'éteignent et que sur la scène le premier groupe de la soirée s'installe : il s'agit des finlandais d'Amorphis. OK on n'a pas attendu longtemps mais sur les billets il était prévu que ça débute à 20h ! Du coup le public est encore bien clairsemé, que ce soit dans les gradins ou dans la fosse, lorsque retentissent les premières notes ! Dommage !
Amorphis donc, un groupe que j'attendais impatiemment tant j'ai apprécié leurs derniers albums, tout à la fois puissants et mélodiques.
Le groupe assure ce soir une double mission: promouvoir bien entendu son dernier album en date (le douzième!), Under The Red Cloud, mais aussi combler, dans une certaine mesure, un injuste déficit de notoriété. L'endroit aurait été idéal pour cela si le public avait été plus nombreux en ce tout début de soirée, car je crois malheureusement que ceux qui sont arrivés comme moi bien en avance sont ceux qui connaissaient déjà le groupe et avaient envie de le voir sur scène.
Au programme nous avons donc droit à huit titres extraits d'une partie de la (longue, 25 ans déjà!) discographie du groupe, mettant évidemment l'accent sur le dernier album. J'ai beaucoup aimé la prestation du groupe, avec le chanteur Tomi Joutsen alternant de manière toujours aussi efficace les growls et le chant clair, une ligne mélodique à toute épreuve grâce aux deux guitariste et au claviériste, sans oublier bien sûr la section rythmique solide constituée d'un batteur et d'un bassiste.
À l'exception peut-être de Drowned Maid, présenté par le chanteur comme un ancien titre écrit par un ancien chanteur (il est tiré de Tales From Thousand Lakes, 1994) et interprété uniquement en chant death, les différents morceaux joués conservent une approche très mélodique et le chant death est toujours utilisé afin de renforcer la puissance mais jamais au détriment de la mélodie, ce qui est en quelque sorte la marque de fabrique du groupe depuis l'arrivée de Tomi Joutsen dans ses rangs en 2005.
Le son est très bon, très bien réglé, sans proéminence de la basse comme c'est trop souvent le cas, et outre le fait que le public était encore trop peu nombreux, j'ai juste deux regrets par rapports à cette prestation d'Amorphis ce soir :
- l'absence ou le peu de morceaux tirés de certains albums récents tels que Silent Waters, Skyforger (seul l'imparable Silver Bride en est extrait alors qu'il contient tant de pépites) ou même Circle (dont est extrait Hopeless Days), l'avant-dernier en date ;
- le fait d'avoir été un peu loin du groupe. Certes le gradin U est situé en face de la scène et on ne passe pas son temps la tête tournée vers la droite ou la gauche, mais celle-ci (la scène) est vraiment de l'autre côté et le groupe apparaît bien petit.
Petite pause, le temps de prendre un petit rafraichissement au bar (à 4,5€ les 25cl de Heineken pression, on ne repartira pas à 4 pattes ce soir !), et le groupe suivant est annoncé.
Arch Enemy. Un groupe à la notoriété plus importante qu'Amorphis, ce qui explique certainement son positionnement juste avant la tête d'affiche (et contraire à ce qui a pu être annoncé initialement). Cette notoriété est due en grande partie à l'ancienne chanteuse du groupe, Angela Gossow, qui a quitté le groupe en 2014 et a été remplacée par la Canadienne Alissa White-Gluz.
C'est un groupe que je connais un peu pour avoir suivi d'assez loin sa carrière depuis leur huitième album Khaos Legions (2011), relativement récent donc puisque le groupe existe depuis 2001. Le style revendiqué est un death metal mélodique pleinement assumé, y compris par la chanteuse qui est l'une des rares femmes de ce milieu à hurler ainsi. Le style de chant convient bien à la musique du groupe, mais il est clair qu'il ne peut pas plaire à tout le monde. En même temps, qui peut se targuer de ça ? Mais je m'égare.
J'ai bien aimé le set d'Arch Enemy, notamment le War Eternal (morceau-titre du dernier album en date) mais aussi Stolen Life, You Will Know My Name ainsi que Nemesis. La chanteuse parle Français avec un fort accent québécois, ce qui donne un côté un peu comique (la Céline Dion du métal :) ) qui tranche avec le côté brutal de son chant. Elle a également eu quelques mots pour les victimes des attentats du 13 novembre, leur dédiant l'ensemble du set d'Arch Enemy ce soir. Un regret : le son, beaucoup trop fort et déséquilibré (trop de basse), vraiment moins bien réglé que pour Amorphis.
Après pas loin d'une heure de concert si je ne me trompe pas, une trentaine de minutes de pause est annoncée, le temps que les roadies préparent la scène derrière un rideau qui ne laisse rien paraître. Vers 21h30 les lumières s'éteignent et le groupe tant attendu investit la scène, dans un énorme flash de pyrotechnie qui laisse des traces sur nos rétines.
Nightwish met évidemment son dernier opus, l'excellent Endless Forms Most Beautiful (un concept album dont le sujet est l'évolution des espèces - le titre de l'album est d'ailleurs une citation d'un certain Darwin) à l'honneur, et ça démarre avec un parfait Shudder Before The Beautiful et enchaîne avec le plus nerveux Yours Is An Empty Hope.
Le fond de scène est constitué de quatre écrans qui diffusent des images en harmonie avec la musique, le tout étant vraiment très bien synchronisé et scénarisé avec la pyrotechnie et les lumières, qui diffusent tour à tour des ambiances violettes ou plus vives.
Les deux morceaux suivants sont extraits des anciens albums que sont Wishmaster (2000) et Century Child (2002) puisqu'il s'agit d' Ever Dream et Wishmaster. Exercice périlleux pour Floor Jansen bien sûr, puisqu'il s'agit de morceaux initialement interprétés par Tarja Turunen qui reste l'étalon par rapport auquel les autres chanteuses sont mesurées (et qui a provoqué l'injuste impopularité d'Anette Olzon). Floor s'en sort honorablement même si on constate quelques baisses de régimes par moment, sans que je sache déterminé si c'est dû à la chanteuse elle-même ou un mixage ne mettant, comme sur le dernier album en date, pas particulièrement en avant le chant par rapport aux instruments.
Après un My Walden de toute beauté tiré de Endless Forms Most Beautiful mettant bien en valeur les cornemuses de Troy Donockley, une petite surprise nous attend puisque le groupe interprète une magnifique balade, While Your Lips Are Still Red, originellement écrite pour la bande-son du film Lieksa! (j'en parlais ici en 2007, eh oui le temps passe). Le morceau est réarrangé ce soir pour intégrer notamment le chant de Floor, la guitare d'Emppu et les cornemuses de Troy.
Retour au présent avec Élan (magnifiquement introduit à la flûte) et le très heavy Weak Fantasy tirés d'Endless Forms Most Beautiful, puis un petit détour par l'album Dark Passion Play avec le titre 7 Days To The Wolves. L'occasion cette fois de mettre en perspective la performance de Floor avec celle d'Anette qui interprétait cette chanson avec un fort soutien de Marco. Cette fois Marco est nettement plus en retrait (il l'est tout le concert) et Floor est réellement en première ligne. La scénographie est parfaite (notamment ce cheval qui galope sur un fond de flammes sur les écrans ainsi que les impressionnants feux d'artifice synchronisés avec la musique) mais pour tout dire je crois que j'ai préféré les performances d'Anette sur ce morceau particulier, que ce soit sur l'album ou en live. Je trouve que son chant était plus « écorché » à cette occasion. Mais ça se discute évidemment.
Le morceau suivant, Alpenglow, est à nouveau tiré de Endless Forms... Promis par la chanteuse comme un réconfort pour ceux qui sont venus, on doit bien admettre qu'on n'est pas déçu ! Non seulement l'interprétation de ce morceau assez direct est parfaite, mais le « leitmotiv » de ce morceau, la phrase « We Were Here » qui lui sert de fil conducteur, s'imprime sur les écrans et résonne de façon toute particulière ce soir. Oui, nous étions là, malgré les menaces, malgré l'horreur, pour nous retrouver et nous rassembler autour de ce que nous aimons...
Deux morceaux suivent, un peu plus anecdotiques à mon sens, mais également appréciés : Storytime (album Imaginaerum) et Nemo (album Once) où les talents de claviériste de Tuomas sont mis à l'honneur.
La vraie surprise vient ensuite : après nous avoir remercié d'être venus, Floor nous annonce un voyage dans l'histoire du groupe. Et en effet, il s'agit de Stargazers, qui ouvrait en 1998 le magistral album Oceanborn, qui révéla le groupe alors encore jeune. Un morceau très « rentre-dedans », mélodique et énergique, interprété magnifiquement ce soir sur un fond d'étoiles et rehaussé de flammes sortant sur le devant de la scène. Je me suis vraiment régalé.
En marge de l'album Oceanborn, le single Sleeping Sun avait a l'époque été sorti à l'occasion de l’éclipse solaire totale de 1999 (tandis que des couturiers illuminés nous prédisaient la chute de la station spatiale Mir sur Paris et que les astrologues prévoyaient une sorte d'apocalypse).
Parfois raillée à cause de la baignoire utilisée dans le clip officiel par la chanteuse en pleine forêt (apparition à ce jour toujours inexpliquée), il s'agit d'une belle balade un peu modernisée pour l'occasion.
Attendu par toutes et tous, Ghost Love Score est évidemment une pièce maîtresse du groupe. Tirée de Once, il s'agissait à l'époque du dernier véritable coup d'éclat de la part de Tarja sur album, et Floor est évidemment très attendue au tournant. J'ai été très emballé aussi bien par l'interprétation que par la scénarisation des effets lumineux et pyrotechniques (et la vidéo ci-dessous ne leur rend pas justice sur ce point). Même si la plupart des orchestrations sont évidemment pré-enregistrées, le groupe parvient vraiment à faire vivre ce morceau, et le final assuré par Floor tout en puissance au milieu des flammes était particulièrement enthousiasmant.
On approche de la fin du spectacle et le très énergique et rapide Last Ride Of The Day, qui concluait (presque) l'album Imaginaerum, est interprété par le groupe avec en fond de scène un circuit de montagnes russes qui défile à toute vitesse en vue subjective. Ne pas trop le regarder, ça donnerait vite le tournis !
Le dernier morceau de la soirée est annoncé : il s'agit comme sur le dernier album de The Greatest Show On Earth. C'est un morceau énorme (il compte 24 minutes sur l'album) à tiroirs, différents chapitres sont séparés par des « paysages sonores » (il y a même des cris d'animaux à un moment). Le groupe interprète tous les chapitres sauf le dernier, qui est purement narratif et servira de support aux saluts du groupe. Je dois dire que j'ai été carrément bluffé par l'interprétation de ce chef d’œuvre, alternant puissance et passages plus subtils, et le rappel de ce leitmotiv « We Were Here » scandé par le public. C'était magnifique.
Le groupe salue longuement... La soirée se termine il est 23h30. Pas de rappel cette fois, mais un concert vraiment plus long qu'à l'accoutumée. Je pense qu'il ne s'agissait pas pour le groupe d'une volonté de se défiler mais de conclure, comme sur l'album, par cette pièce maîtresse clôturant le sujet. Après je me doute bien qu'une partie du public a été déçue par cette absence de rappel, mais à nouveau je pense que c'est pour des raisons « artistiques ».
Il est temps de rentrer, on regagne la voiture, on allume le GPS et on suit naïvement. Que nenni jeune padawan ! Le périphérique extérieur est fermé pour travaux ! Ah? Euh ok. On fait comment alors ? Tant bien que mal, en suivant le périphérique intérieur, on rejoint l'A1 à la porte de la Chapelle par le périphérique intérieur (ça rallonge la sauce) mais j'ai une autre blague pour vous : porte de la Chapelle et accès à l'A1 fermés pour travaux ! Bon, il faut donc rejoindre l'A3, on aura fait quasiment le tour complet de Paris... et perdu presque 1 heure. Rentrés à la maison vers 2h45, couché à 3h, levé à 7h, le lendemain a été je dois dire un peu difficile. Mais ça valait le coup !
Merci Nightwish, Arch Enemy et Amorphis ! Je termine avec quelques vidéos que j'ai pu prendre lors du concert (avec une qualité très variable), les sites de vidéos en proposent évidemment beaucoup d'autres!
Amorphis : Hopeless Days |
Amorphis : Silver Bride |
Arch Enemy : Ravenous |
Nightwish : Yours Is An Empty Hope (extrait) |
Nightwish : Ever Dream |
Nightwish : Wishmaster |
Nightwish : While Your Lips Are Still Red |
Nightwish : 7 Days To The Wolves |
Nightwish : Stargazers (extrait) |
Nightwish : Sleeping Sun |
Nightwish : Ghost Love Score |
samedi 21 novembre 2015
The Call Of The Mountains
N'en déplaise aux crétins qui pensent que je me transformerai en singe ou en porc, ou encore que je serai englouti par la Terre, je propose de continuer à apprécier la bonne musique (tout en buvant de l'alcool !).
En voici un excellent exemple (de bonne musique) : The Call Of The Mountains, par Eluveitie, magnifique morceau de métal celtique, que le groupe avait interprété sur scène en version française (L'appel des Montagnes). C'était il y a moins de deux semaines... une éternité s'est écoulée depuis...
C'est tiré de leur album Origins, sorti en 2014.
En voici un excellent exemple (de bonne musique) : The Call Of The Mountains, par Eluveitie, magnifique morceau de métal celtique, que le groupe avait interprété sur scène en version française (L'appel des Montagnes). C'était il y a moins de deux semaines... une éternité s'est écoulée depuis...
C'est tiré de leur album Origins, sorti en 2014.
lundi 16 novembre 2015
Eagles Of Death Metal !
© Jean Julien |
De ce que j'ai pu lire ou entendre, Sophia Aram se rapproche le plus de ce que j'en pense.
Le Billet de Sophia Aram : "Vendredi 13" par franceinter
jeudi 12 novembre 2015
Epica, Eluveitie et Scar Symmetry @ Lille le 9/11/2015
Ce soir, direction Lille pour un concert de 3 groupes métal à l’Aéronef.
Arrivés à 19h, nous patientons dans la longue file menant aux portes de la salle, dans une légère brise de novembre tout ce qu'il y a de plus frisquet. Après une minutieuse fouille visant à nous délester d'objets hautement dangereux tels que des sandwichs au thon, nous entrons enfin dans la salle juste au moment où débute le premier groupe de la soirée : Scar Symmetry.
Un groupe que je connaissais de nom, essentiellement. Officiant dans un style death metal légèrement mélodique, je dois dire que j'ai un peu de mal à accrocher. Le groupe est constitué de deux guitaristes, un bassiste, un batteur et deux chanteurs/hurleurs qui haranguent le public. Les efforts du groupe sont louables mais j'ai du mal à adhérer.
Un excellent point toutefois, le niveau assez impressionnant du guitariste chauve qui se tient à la droite de la scène, vraiment excellent.
Ça commence à être la fournaise dans la salle et on apprécie les quelques minutes dans la cour à prendre l'air (et aussi la fumée de tabac ou autre...) pendant que la scène se prépare pour la suite. Nous rentrons juste à temps vers 20h15 pour le début du concert de l'un des groupes vedettes de ce soir : Eluveitie.
J'avais déjà vu ce groupe au RaismesFest 2010 et j'en gardais un excellent souvenir. On est cette fois dans le folk-metal celtique avec une voix death metal, mais aussi la voix claire de la chanteuse / joueuse de vielle à roue qui ne dépareillerait pas dans un fest-noz. Il y a du monde sur la scène : un chanteur/flûtiste/joueur de banjo, deux guitaristes, un bassiste, un flûtiste, un batteur, une violoniste ainsi que la chanteuse/vielliste sus-citée.
Le son est bon, les musiciens excellents et le courant passe bien avec le public. On alterne entre des titres bien métal parfois assez brutaux et des passages plus délicats, comme cette longue incantation en prélude à l'excellent « Alesia ». On s'amuse également lorsqu'un enthousiaste spectateur brandit une béquille au rythme de la musique. Je suis installé plutôt à l'arrière de la salle près de la console de mixage, là où le son est généralement le meilleur. Devant c'est un peu plus mouvementé avec des mosh-pits « bon enfant » qui démarrent à l'initiative du chanteur.
Parmi les moments qui m'ont marqué, je citerais le titre « Luxtos » (sur la mélodie plus connue sous le titre « Le loup, le renard, le lièvre » popularisée en France par Tri Yann sous le titre « la jument de Michao » en 1973), mais aussi « l'Appel des Montagnes » initié par la chanteuse qui nous explique que la version anglaise figure sur l'album mais qu'elle se sent obligée de chanter la version française aujourd'hui. Bien que suisse, on sent que le groupe n'est pas du tout francophone, et ses efforts en la matière sont appréciés.
Le rappel vers 21h30 met tout le monde d'accord : il s'agit de l'inévitable « Inis Mona », encore un classique de la musique celtique (« Tri Martolod » en breton, « la tribu de Dana » pour les amateurs de rap). Véritable pièce maîtresse d'Eluveitie, ce titre enflamme une dernière fois la salle.
Seconde pause le temps que les roadies préparent la scène pour la tête d'affiche de la soirée. Il commence à faire frais dehors, mais ça n'empêche pas quelques optimistes de se balader torse nu dans la cour. Brrr...
21h55, à nouveau nous rentrons juste à temps pour le début de la prestation des néerlandais d'Epica. C'est à nouveau un groupe que j'avais eu l'occasion de voir en tête d'affiche du RaismesFest 2009. Cette fois le groupe vient faire la promo de leur dernier album en date, The Quantum Enigma.
D'emblée ce qui frappe c'est le son : fort, très fort, trop fort ! La section rythmique est sur-mixée par rapport au reste et cette basse bourdonnante a tendance à écraser tout le reste, comme souvent. C'est regrettable, et les protections auditives sont bienvenues !
Les cinq musiciens (la chanteuse, les deux guitaristes, le bassiste, le batteur et le claviériste) piochent dans les six albums studio du groupe ce soir, avec évidemment le dernier à l'honneur. Ils assurent également le show, avec une mention toute particulière pour le claviériste très démonstratif, que ce soit avec son instrument rotatif « sur pied » en fond de scène, qu'avec son clavier portatif très arrondi avec lequel il peut s'approcher du public. Paradoxalement j'ai trouvé Mark Jansen plus en retrait que lors du RaismesFest, mais il faut dire qu'il était le plus loin de moi.
Parmi les moments marquants du concert, je citerais « The Essence Of Silence » (tiré de The Quantum Enigma) en quasi-ouverture, monstre de puissance, « Sensorium » qui enchaîne (tiré de leur premier album The Phantom Agony), « Unleashed », « Cry For The Moon » (de The Phantom Agony à nouvau) avec un mini-solo de batterie à la fin, « The Obsessive Devotion » (« it's Mosh Monday, come on guys !).
Au moment des rappels, le claviériste, décidément très en forme, fait acclamer les autres groupes de la soirée et se lance dans un solo sur son clavier portable pendant que Mark Jansen prend le relais sur le clavier en fond de scène. Fédérateurs, les 3 titres joués en rappel font mouche auprès du public, et tout particulièrement ce « Consign To Oblivion » avec les grondements impressionnants de Mark Jansen. J'ai adoré.
Au final nous avons une excellente soirée avec ces trois groupes, qu'on reverra avec grand plaisir à l'occasion d'un prochain passage dans le coin. Dire que pendant ce temps certains révisaient pour leur DS...
Il faut maintenant récupérer la voiture dans le parking souterrain d'Euralille (tiens, toutes les issues sont fermées, par où on rentre ?) et patienter pendant que ce parking se vide lentement, très lentement, par la seule sortie restée ouverte...
Je vous laisse avec quelques vidéos que j'ai pu tourner. Elles sont prises d'un peu loin mais restituent bien l'ambiance et le son. Bien évidemment, Youtube regorge d'autres vidéos, merci à ceux qui les ont partagées.
Arrivés à 19h, nous patientons dans la longue file menant aux portes de la salle, dans une légère brise de novembre tout ce qu'il y a de plus frisquet. Après une minutieuse fouille visant à nous délester d'objets hautement dangereux tels que des sandwichs au thon, nous entrons enfin dans la salle juste au moment où débute le premier groupe de la soirée : Scar Symmetry.
Un groupe que je connaissais de nom, essentiellement. Officiant dans un style death metal légèrement mélodique, je dois dire que j'ai un peu de mal à accrocher. Le groupe est constitué de deux guitaristes, un bassiste, un batteur et deux chanteurs/hurleurs qui haranguent le public. Les efforts du groupe sont louables mais j'ai du mal à adhérer.
Un excellent point toutefois, le niveau assez impressionnant du guitariste chauve qui se tient à la droite de la scène, vraiment excellent.
Ça commence à être la fournaise dans la salle et on apprécie les quelques minutes dans la cour à prendre l'air (et aussi la fumée de tabac ou autre...) pendant que la scène se prépare pour la suite. Nous rentrons juste à temps vers 20h15 pour le début du concert de l'un des groupes vedettes de ce soir : Eluveitie.
J'avais déjà vu ce groupe au RaismesFest 2010 et j'en gardais un excellent souvenir. On est cette fois dans le folk-metal celtique avec une voix death metal, mais aussi la voix claire de la chanteuse / joueuse de vielle à roue qui ne dépareillerait pas dans un fest-noz. Il y a du monde sur la scène : un chanteur/flûtiste/joueur de banjo, deux guitaristes, un bassiste, un flûtiste, un batteur, une violoniste ainsi que la chanteuse/vielliste sus-citée.
Le son est bon, les musiciens excellents et le courant passe bien avec le public. On alterne entre des titres bien métal parfois assez brutaux et des passages plus délicats, comme cette longue incantation en prélude à l'excellent « Alesia ». On s'amuse également lorsqu'un enthousiaste spectateur brandit une béquille au rythme de la musique. Je suis installé plutôt à l'arrière de la salle près de la console de mixage, là où le son est généralement le meilleur. Devant c'est un peu plus mouvementé avec des mosh-pits « bon enfant » qui démarrent à l'initiative du chanteur.
Parmi les moments qui m'ont marqué, je citerais le titre « Luxtos » (sur la mélodie plus connue sous le titre « Le loup, le renard, le lièvre » popularisée en France par Tri Yann sous le titre « la jument de Michao » en 1973), mais aussi « l'Appel des Montagnes » initié par la chanteuse qui nous explique que la version anglaise figure sur l'album mais qu'elle se sent obligée de chanter la version française aujourd'hui. Bien que suisse, on sent que le groupe n'est pas du tout francophone, et ses efforts en la matière sont appréciés.
Le rappel vers 21h30 met tout le monde d'accord : il s'agit de l'inévitable « Inis Mona », encore un classique de la musique celtique (« Tri Martolod » en breton, « la tribu de Dana » pour les amateurs de rap). Véritable pièce maîtresse d'Eluveitie, ce titre enflamme une dernière fois la salle.
Seconde pause le temps que les roadies préparent la scène pour la tête d'affiche de la soirée. Il commence à faire frais dehors, mais ça n'empêche pas quelques optimistes de se balader torse nu dans la cour. Brrr...
21h55, à nouveau nous rentrons juste à temps pour le début de la prestation des néerlandais d'Epica. C'est à nouveau un groupe que j'avais eu l'occasion de voir en tête d'affiche du RaismesFest 2009. Cette fois le groupe vient faire la promo de leur dernier album en date, The Quantum Enigma.
D'emblée ce qui frappe c'est le son : fort, très fort, trop fort ! La section rythmique est sur-mixée par rapport au reste et cette basse bourdonnante a tendance à écraser tout le reste, comme souvent. C'est regrettable, et les protections auditives sont bienvenues !
Les cinq musiciens (la chanteuse, les deux guitaristes, le bassiste, le batteur et le claviériste) piochent dans les six albums studio du groupe ce soir, avec évidemment le dernier à l'honneur. Ils assurent également le show, avec une mention toute particulière pour le claviériste très démonstratif, que ce soit avec son instrument rotatif « sur pied » en fond de scène, qu'avec son clavier portatif très arrondi avec lequel il peut s'approcher du public. Paradoxalement j'ai trouvé Mark Jansen plus en retrait que lors du RaismesFest, mais il faut dire qu'il était le plus loin de moi.
Parmi les moments marquants du concert, je citerais « The Essence Of Silence » (tiré de The Quantum Enigma) en quasi-ouverture, monstre de puissance, « Sensorium » qui enchaîne (tiré de leur premier album The Phantom Agony), « Unleashed », « Cry For The Moon » (de The Phantom Agony à nouvau) avec un mini-solo de batterie à la fin, « The Obsessive Devotion » (« it's Mosh Monday, come on guys !).
Au moment des rappels, le claviériste, décidément très en forme, fait acclamer les autres groupes de la soirée et se lance dans un solo sur son clavier portable pendant que Mark Jansen prend le relais sur le clavier en fond de scène. Fédérateurs, les 3 titres joués en rappel font mouche auprès du public, et tout particulièrement ce « Consign To Oblivion » avec les grondements impressionnants de Mark Jansen. J'ai adoré.
Au final nous avons une excellente soirée avec ces trois groupes, qu'on reverra avec grand plaisir à l'occasion d'un prochain passage dans le coin. Dire que pendant ce temps certains révisaient pour leur DS...
Il faut maintenant récupérer la voiture dans le parking souterrain d'Euralille (tiens, toutes les issues sont fermées, par où on rentre ?) et patienter pendant que ce parking se vide lentement, très lentement, par la seule sortie restée ouverte...
Je vous laisse avec quelques vidéos que j'ai pu tourner. Elles sont prises d'un peu loin mais restituent bien l'ambiance et le son. Bien évidemment, Youtube regorge d'autres vidéos, merci à ceux qui les ont partagées.
Eluveitie : Luxtos |
Eluveitie : L'Appel des Montagnes |
Eluveitie : Alesia |
Eluveitie : Inis Mona |
Epica : The Fifth Guardian (interlude) - Chemical Insomnia |
Epica : Cry For The Moon |
Epica : Unchain Utopia |
dimanche 18 octobre 2015
Le théorème de Futurama
C'est parfois un peu difficile à suivre (surtout si on n'arrive pas à assimiler tous les noms des personnages) mais en les remplaçant comme le fait l'auteur de la vidéo par les nombres de 1 à n et les deux éléments étrangers par X et Y, on comprend mieux.
Il s'agit en effet de réordonner des éléments de l'ensemble {1,...,n} qui ont été permutés par une permutation sigma1 par une permutation sigma2 d'un ensemble comportant 2 éléments supplémentaires {1,...,n+2} sans qu'aucune des transpositions (une transposition est un échange entre deux éléments) composant sigma2 ne se trouve dans sigma1. Cette dernière condition est satisfaite en s'assurant que chacune des transpositions composant sigma2 soit en fait un échange de l'un des éléments « originaux » (entre 1 et n) avec l'un des deux nouveaux éléments n+1 et n+2 (appelés X et Y dans la vidéo).
C'est de la théorie algébrique des groupes, celle à laquelle se frottent (un tout petit peu) les élèves au niveau bac+1.
Sympa !
samedi 12 septembre 2015
jeudi 3 septembre 2015
The Book Of Souls
Eh oui c'est la rentrée, il faut s'y faire...
Mais il y a parfois des bonnes choses à la rentrée ; c'est le cas cette année avec le tout nouvel album d'Iron Maiden qui sort aujourd'hui : The Book Of Souls !
C'est le seizième album studio du groupe, auquel s'ajoutent quelque 11 albums live, modestes extraits des plus de 2000 concerts donnés par le groupe en 38 ans de carrière, excusez du peu. Ça me sidère toujours qu'un groupe ayant vendu des centaines de millions d'albums dans le monde ne dispose que si peu de couverture médiatique (française notamment). Mais bon c'est comme ça.
Cet album est également un excellent signe en direction des fans, inquiets de ce que Bruce ait été récemment soigné d'un cancer de la langue, heureusement pris très précocement et pour lequel les docs ont donné leur "all clear". D'ailleurs le groupe annonce une tournée aéroportée pour 2016, espérons qu'elle passe par la France !
J'aime beaucoup également la pochette de l'album - il y en a apparemment quelques variantes - et puis ça donne aussi quelques idées pour Halloween :)
Le premier extrait de The Book Of Souls s'appelle Speed Of Light, le plus court de l'album et aussi le plus direct. Le clip est assez kitsch mais ravira ceux qui ont connu la glorieuse époque des premiers jeux vidéo d'arcade avec Eddie comme héros : Donkey Kong, Street Fighter et d'autres sont au menu (et d'ailleurs jouables sur le site officiel du groupe!) !
Le clip est à regarder ci-dessous... Up The Irons!
Mais il y a parfois des bonnes choses à la rentrée ; c'est le cas cette année avec le tout nouvel album d'Iron Maiden qui sort aujourd'hui : The Book Of Souls !
C'est le seizième album studio du groupe, auquel s'ajoutent quelque 11 albums live, modestes extraits des plus de 2000 concerts donnés par le groupe en 38 ans de carrière, excusez du peu. Ça me sidère toujours qu'un groupe ayant vendu des centaines de millions d'albums dans le monde ne dispose que si peu de couverture médiatique (française notamment). Mais bon c'est comme ça.
Tracklist
The Book Of Souls donc, affiche plus d'1h30 au compteur pour 11 titres, dont trois de plus de 10 minutes ! C'est donc un double album et la longueur des titres en fait quelque chose d'assez inédit pour le groupe. Après une première écoute je dois dire que j'adore ce nouvel opus, qui débute par un "If Eternity Should Fail" très percutant et se conclut par un "Empire Of The Clouds" impressionnant du haut de ses 18 minutes !- If Eternity Should Fail
- Speed Of Light
- The Great Unknown
- The Red And The Black
- When The River Runs Deep
- The Book Of Souls
- Death Or Glory
- Shadows Of The Valley
- Tears Of A Clown
- The Man Of Sorrows
- Empire Of The Clouds
Cet album est également un excellent signe en direction des fans, inquiets de ce que Bruce ait été récemment soigné d'un cancer de la langue, heureusement pris très précocement et pour lequel les docs ont donné leur "all clear". D'ailleurs le groupe annonce une tournée aéroportée pour 2016, espérons qu'elle passe par la France !
J'aime beaucoup également la pochette de l'album - il y en a apparemment quelques variantes - et puis ça donne aussi quelques idées pour Halloween :)
Le premier extrait de The Book Of Souls s'appelle Speed Of Light, le plus court de l'album et aussi le plus direct. Le clip est assez kitsch mais ravira ceux qui ont connu la glorieuse époque des premiers jeux vidéo d'arcade avec Eddie comme héros : Donkey Kong, Street Fighter et d'autres sont au menu (et d'ailleurs jouables sur le site officiel du groupe!) !
Le clip est à regarder ci-dessous... Up The Irons!
dimanche 16 août 2015
samedi 4 juillet 2015
Black Bird Band : While My Guitar Gently Weeps
Voici une vidéo sur laquelle je suis tombé récemment. Il s'agit d'un titre des Beatles, While My Guitar Gently Weeps (écrit en 1968 par George Harrison), repris par les brésiliens du Black Bird Band (qui est justement un cover band des Beatles, avouez que ça tombe bien).
J'ai été impressionné par la maîtrise du chanteur et surtout du guitariste principal qui nous sort des soli vraiment inspirés sur cette pièce maîtresse du quartet de Liverpool... Un vrai régal, à apprécier jusqu'au bout !
J'ai été impressionné par la maîtrise du chanteur et surtout du guitariste principal qui nous sort des soli vraiment inspirés sur cette pièce maîtresse du quartet de Liverpool... Un vrai régal, à apprécier jusqu'au bout !
samedi 6 juin 2015
Marble Tsunami
Dans la série des trucs fascinants qui ne servent à rien, voici une jolie machine à billes, avec une capacité de 11 000 billes. Tout simplement hypnotique, une machine que tout hipster qui se respecte se doit de posséder dans son salon.
mardi 5 mai 2015
Delain - Sing To Me
Delain, actuellement en tournée aux USA en compagnie de Sabaton et Nightwish, vient de diffuser son dernier clip pour le titre Sing To Me, tiré de leur (excellent) album The Human Contradiction (Napalm Records). Comme c'est un peu la mode en ce moment, c'est à nouveau une "lyrics video", où les paroles s'affichent au moment où elles sont chantées. Personnellement j'aime bien.
En guest star sur ce clip et cet album, la présence remarquée de Marco Hietala (bassiste et vocaliste de Nightwish) pour une prestation particulièrement réussie. Un bon moment !
Toujours tiré de cet album et avec la participation de Marco, je recommande particulièrement le titre « Your Body Is A Battleground » (lyric video officielle ci-dessous), mon préféré.
En guest star sur ce clip et cet album, la présence remarquée de Marco Hietala (bassiste et vocaliste de Nightwish) pour une prestation particulièrement réussie. Un bon moment !
Toujours tiré de cet album et avec la participation de Marco, je recommande particulièrement le titre « Your Body Is A Battleground » (lyric video officielle ci-dessous), mon préféré.
Traductions de merde : le best-of
Google Translate est un outil très performant, mais au vu de ce qui suit on se dit que le métier de traducteur a encore de beaux jours devant lui !
Voici une petite compilation de traductions improbables recensée par la communauté facebook Traductions de Merde.
J'ai personnellement adoré le « jus de coréen au citron » et le « Polish Sausage » traduit en « polissez la saucisse » !
Merci « Japanese Frog » (non je ne traduis pas) pour le lien !
Voici une petite compilation de traductions improbables recensée par la communauté facebook Traductions de Merde.
J'ai personnellement adoré le « jus de coréen au citron » et le « Polish Sausage » traduit en « polissez la saucisse » !
Merci « Japanese Frog » (non je ne traduis pas) pour le lien !
dimanche 19 avril 2015
The Gentle Storm
Non, cet article ne parlera pas du nouvel album de Nightwish, je garde ça pour un peu plus tard.
Aujourd'hui je voudrais parler de la sortie d'un album intitulé « The Diary » composé par Arjen Lucassen et publié sous le nom de The Gentle Storm, véritable coup de coeur pour moi. Pour ceux qui habiteraient sur une autre planète, rappelons qu'il est le multi-instrumentiste à l'origine des projets Ayreon, Star One, Ambeon, Guilt Machine, fondateur et ex-membre du groupe Stream Of Passion sans oublier un album sous son nom propre en forme d'hommage à ses influences musicales.
Cette fois le concept est différent puisqu'il s'agit d'un double concept album reprenant sur les deux disque les 11 mêmes titres en deux versions : une version « Gentle » (c'est-à-dire acoustique ou semi-acoustique) et une version « Storm » plus musclée.
D'emblée, la qualité des compositions est frappante, j'ai vraiment beaucoup aimé l'ensemble des titres qui dégage une impression de calme, de mélancolie ou au contraire mystique et agitée. Les mélodies sont vraiment superbes et si les amateurs de death métal seront déçus, je dois dire que je me suis vraiment régalé. Et alors quelle voix !
Le chant est assuré par Anneke Van Giersbergen compatriote et grande amie du sir Arjen. L'ex-chanteuse « à la voix d'or » de The Gathering fait une nouvelle fois la preuve sur cet album de son incroyable registre vocal, ça vaut vraiment qu'on y jette une oreille !
Parmi les titres qui m'ont le plus marqué, je peux citer dès le départ un Endless Sea qui met tout de suite dans l'ambiance, avec un thème évoquant les longs voyages en mer et l'attente du retour. Heart of Amsterdam est une véritable déclaration d'amour pour cette ville (bien mise en valeur dans le clip officiel, voir ci-dessous), Shores of India avec ses accents orientaux. Cette liste est loin d'être exhaustive, car il n'y a vraiment rien à jeter dans cet album.
Ci-dessous une impressionnante version acoustique de The Endless Sea captée lors d'une émission de Radio Lombardia. On se laisse vraiment emporter...
Le groupe a été assez généreux en vidéos et clips de toutes sortes autour de ce projet, pour notre plus grand bonheur, j'en mets quelques uns ci-dessous. Ajoutons que le groupe est actuellement en tournée avec Stream Of Passion (qui s'apprête à publier un nouvel album et vient de dévoiler un nouveau titre), avec notamment une date à Paris (divan du monde) le 22/4/2015 et au festival Prog-Résiste de Soignies (Belgique) le 26/4/2015. Stream of Passion ajoute que l'intégralité de son album « Embrace The Storm » sera joué, à l'occasion de son dixième anniversaire.
On en redemande !
Aujourd'hui je voudrais parler de la sortie d'un album intitulé « The Diary » composé par Arjen Lucassen et publié sous le nom de The Gentle Storm, véritable coup de coeur pour moi. Pour ceux qui habiteraient sur une autre planète, rappelons qu'il est le multi-instrumentiste à l'origine des projets Ayreon, Star One, Ambeon, Guilt Machine, fondateur et ex-membre du groupe Stream Of Passion sans oublier un album sous son nom propre en forme d'hommage à ses influences musicales.
Cette fois le concept est différent puisqu'il s'agit d'un double concept album reprenant sur les deux disque les 11 mêmes titres en deux versions : une version « Gentle » (c'est-à-dire acoustique ou semi-acoustique) et une version « Storm » plus musclée.
D'emblée, la qualité des compositions est frappante, j'ai vraiment beaucoup aimé l'ensemble des titres qui dégage une impression de calme, de mélancolie ou au contraire mystique et agitée. Les mélodies sont vraiment superbes et si les amateurs de death métal seront déçus, je dois dire que je me suis vraiment régalé. Et alors quelle voix !
Le chant est assuré par Anneke Van Giersbergen compatriote et grande amie du sir Arjen. L'ex-chanteuse « à la voix d'or » de The Gathering fait une nouvelle fois la preuve sur cet album de son incroyable registre vocal, ça vaut vraiment qu'on y jette une oreille !
Parmi les titres qui m'ont le plus marqué, je peux citer dès le départ un Endless Sea qui met tout de suite dans l'ambiance, avec un thème évoquant les longs voyages en mer et l'attente du retour. Heart of Amsterdam est une véritable déclaration d'amour pour cette ville (bien mise en valeur dans le clip officiel, voir ci-dessous), Shores of India avec ses accents orientaux. Cette liste est loin d'être exhaustive, car il n'y a vraiment rien à jeter dans cet album.
Ci-dessous une impressionnante version acoustique de The Endless Sea captée lors d'une émission de Radio Lombardia. On se laisse vraiment emporter...
Le groupe a été assez généreux en vidéos et clips de toutes sortes autour de ce projet, pour notre plus grand bonheur, j'en mets quelques uns ci-dessous. Ajoutons que le groupe est actuellement en tournée avec Stream Of Passion (qui s'apprête à publier un nouvel album et vient de dévoiler un nouveau titre), avec notamment une date à Paris (divan du monde) le 22/4/2015 et au festival Prog-Résiste de Soignies (Belgique) le 26/4/2015. Stream of Passion ajoute que l'intégralité de son album « Embrace The Storm » sera joué, à l'occasion de son dixième anniversaire.
The Endless Sea, version « Storm »(clip officiel avec paroles) |
Heart Of Amsterdam, version « Storm » (clip officiel) |
Shores Of India, version « Storm » (clip officiel) |
The Storm, version « Storm » (live officiel, où l'on ne peut que regretter l'absence d'Arjen sur scène) |
Waking Dreams (tiré de l'album d'Ayreon 01011001) interprété en acoustique lors d'un concert en Finlande (avec Arjen cette fois) |
Valley Of The Queens (tiré de Into The Electric Castle et déjà interprété à l'époque par Anneke), live acoustique à Amsterdam en mars 2015 |
On en redemande !
samedi 4 avril 2015
Cours du 1er avril
On dit souvent qu'enseigner est un métier d'acteur... le cours du 1er avril de ce professeur de mathématiques pousse le concept très loin !
Chapeau Mr Weathers !
Chapeau Mr Weathers !
samedi 14 mars 2015
Animusic : Resonant Chamber
Animusic est une entreprise américaine (qui a pris ce nom en 1995) spécialisée dans la production de vidéos musicales jouées par des instruments virtuels. Et le résultat est impressionnant ! Deux albums de telles vidéos sont déjà parus et le troisième est attendu ce début 2015.
Ci-dessous un exemple de leur production, nommé Resonant Chamber. C'est une musique très agréable jouée par un improbable instrument à cordes mi-guitares, mi-harpes, mi contrebasse (oui ça fait beaucoup de mi, mais c'est un gros instrument) proprement fascinant.
Y'a plus qu'à le construire réellement. Un volontaire ?
Ci-dessous une autre vidéo du même recueil « Sound Of Twelve » de 2012, avec d'autres types d'instruments (carillons, batterie et d'autres choses moins déterminées). J'adore !
Une recherche sur Youtube révèle beaucoup d'autres titres, à voir, comme ce Gyro Drums (pour les amateurs de batterie) ou Harmonic Voltage. Les DVD/Blu-ray/CD audio sont en vente sur le site de la boîte.
Ci-dessous un exemple de leur production, nommé Resonant Chamber. C'est une musique très agréable jouée par un improbable instrument à cordes mi-guitares, mi-harpes, mi contrebasse (oui ça fait beaucoup de mi, mais c'est un gros instrument) proprement fascinant.
Y'a plus qu'à le construire réellement. Un volontaire ?
Ci-dessous une autre vidéo du même recueil « Sound Of Twelve » de 2012, avec d'autres types d'instruments (carillons, batterie et d'autres choses moins déterminées). J'adore !
Une recherche sur Youtube révèle beaucoup d'autres titres, à voir, comme ce Gyro Drums (pour les amateurs de batterie) ou Harmonic Voltage. Les DVD/Blu-ray/CD audio sont en vente sur le site de la boîte.
lundi 2 mars 2015
Mary Poppins goes Death Metal !!
Alors là ! Voici un truc totalement hallucinant et hilarant à la fois, la version Death Metal du Supercalifragilisticexpialidocious de Mary Poppins !
La façon dont c'est produit, avec la synchronisation des lèvres de la vidéo originale sur les paroles de cette nouvelle version, en fait un must absolu de ce genre d'exercice !
Bravo et merci à Andy Rehfeldt pour ce morceau d'anthologie ! \m/ \m/
À comparer, bien entendu, avec l'original ci-dessous !
On espère juste que Disney aura assez d'humour pour ne pas chercher des poux dans la tête de l'auteur à propos de je ne sais quelle histoire de droits !
La façon dont c'est produit, avec la synchronisation des lèvres de la vidéo originale sur les paroles de cette nouvelle version, en fait un must absolu de ce genre d'exercice !
Bravo et merci à Andy Rehfeldt pour ce morceau d'anthologie ! \m/ \m/
À comparer, bien entendu, avec l'original ci-dessous !
On espère juste que Disney aura assez d'humour pour ne pas chercher des poux dans la tête de l'auteur à propos de je ne sais quelle histoire de droits !
samedi 21 février 2015
Nightwish : Élan
Plus de 3 ans après la sortie de l'album Imaginaerum et la tournée marathon qui s'en est suivie, Nightwish revient en 2015 avec un nouvel album au nom étrange de « Endless Forms Most Beautiful » (un bout de citation empruntée à Darwin apparemment). La sortie est prévue pour fin mars 2015.
Le nouveau single vient d'être dévoilé par le groupe, il s'appelle « Élan », et le clip figure ci-dessous. J'ai bien cherché, je n'y ai pas vu beaucoup de bêtes à grandes cornes.
Sur le plan musical ce n'est pas ce qu'on a connu de plus puissant chez Nightwish, mais l'ensemble donne une agréable impression de poésie mélancolique, avec un côté celtique encore renforcé par rapport à l'album précédent. Maintenant il est clair qu'on attend de cet album des choses qui remuent un peu plus.
On notera 3 détails qui n'en sont pas :
Le nouveau single vient d'être dévoilé par le groupe, il s'appelle « Élan », et le clip figure ci-dessous. J'ai bien cherché, je n'y ai pas vu beaucoup de bêtes à grandes cornes.
Sur le plan musical ce n'est pas ce qu'on a connu de plus puissant chez Nightwish, mais l'ensemble donne une agréable impression de poésie mélancolique, avec un côté celtique encore renforcé par rapport à l'album précédent. Maintenant il est clair qu'on attend de cet album des choses qui remuent un peu plus.
On notera 3 détails qui n'en sont pas :
- c'est le premier single enregistré par Floor au chant
- c'est le premier single enregistré avec Troy Donockley (cornemuses, pipeau et toutes ces sortes de choses) en tant que membre permanent
- c'est le premier single sans Jukka à la batterie, celui-ci ayant décidé de s'éloigner du groupe pour des raisons de santé. Il est remplacé par Kai Hahto, actuel batteur du groupe de doom Swallow The Sun.
jeudi 12 février 2015
Týr, Korpiklaani & Sabaton à Lille le 27/11/2014
Bon deux mois et demi pour un compte rendu de concert, c'est vraiment pas sérieux Monsieur Dusnob. Mieux valant tard que jamais, voici mes impressions sur le concert de Týr, Korpiklaani et Sabaton le 27 novembre 2014.
Donc, aujourd'hui, à Lille, c'est... soirée Vikings !
Bon ok peut-être pas viking de bout en bout, ce qualificatif s'appliquant probablement le mieux à Týr, groupe originaire des îles Feroe.
Une fois dans la salle, on patiente tranquillement dans une ambiance bon enfant jusqu'à l'arrivée du premier groupe vers 19h45.
Týr est composé de quatre musiciens officiant dans un power métal assez rapide (« Hold The Heather Hammer High » surtout), avec une ligne mélodique assez claire (« Blood Of Heros » !) et des soli de guitare très techniques. L'ambiance est bonne dans la salle, quelques pogos, quelques crowdsurfers, la routine. Les membres du groupe semblent content d'être là même si la communication n'est pas toujours facile (« does anyone speak English in here ?»). Le bassiste est très jovial, le guitariste très démonstratif (c'est un guitariste après tout), le batteur tape comme un sourd. Mais ce qui m'a le plus frappé c'est le côté « sérieux » du chanteur-guitariste, très concentré et même un brin austère. Je me trompe peut-être mais je me dis qu'il ne doit pas rire tous les jours.
Parmi les titres qui m'ont marqué, outre « Hold The Heathen Hammer High » et « Blood of Heroes » déjà mentionnés, le titre « By The Sword In My Hand » dont le chanteur dit qu'il parle de l'«unfortunate event» de l'introduction de la chrétienté en Scandinavie, et « Shadow Of The Swastika » qui clôturait leur prestation vers 20h30, après 45 minutes très intenses.
Ce soir le clan de la forêt ouvre donc pour Sabaton, mais nul doute qu'une bonne partie du public est là aussi, voire avant tout, pour eux. Ce qui m'a frappé déjà c'était la carrure des musiciens, le chanteur en particulier, authentique géant finlandais, jovial mais impressionnant. Et puis ce n'est pas tous les jours qu'on voit un groupe de métal avec à plein temps un accordéoniste et un violoniste. Bon ce n'est pas facile de noter les titres puisqu'ils sont uniquement en finnois ou presque. Le son est fort, très fort même (les protections auditives sont les bienvenues) avec une basse assez bourdonnante, mais l'ambiance est bonne et le groupe très communicatif. Les trois derniers titres sont ceux qui m'ont le plus marqué, l'inévitable « Vodka », la reprise de la chanson traditionnelle finlandaise « Ieva's Polkka » (voir ici pour la version de Loituma qui fit autrefois le tour d'internet) et l'imparable « Rauta » ponctué de "Iske" incantatoires.
Au final j'ai passé un excellent moment avec Korpiklaani pour à nouveau 45 minutes de concert... Peut-être un léger goût de « trop peu » ?
21h45 L'intro retentit, c'est le fameux « Final Countdown » de leur compatriotes suédois d'Europe, repris en chœur par le public, et une fois ce petit air terminé, des bruits d'hélicoptère, des spots comme des phares de camions, et la batterie se dévoile, c'est une mitrailleuse ! Voilà qui nous met dans l'ambiance ! Le chanteur Joakim Brodén, reconnaissable à sa coupe de cheveux si particulière, déboule sur scène en tenue militaire et attaque bille en tête avec le célèbre « Ghost Division ». Quelle pêche ! Une mélodie sifflée reconnaissable, voici le tout aussi efficace « To Hell and Back », suivi de « Carolus Rex », contant l'histoire du roi Charles XII de Suède.
Joakim, en grande forme, communique bien avec le public, qui sait tout acquis à sa cause. Il s'étonne qu'il y ait tant de monde dans la salle alors que nous sommes un jeudi, et affirme en avoir la chair de poule. Au fil des titres, il donne parfois la parole au public pour savoir si telle ou telle chanson sera chantée en anglais ou en suédois, ou pour savoir laquelle choisir entre deux chansons proposées. Évidemment le mode de scrutin est rudimentaire (« Scream like a motherfucker » or « Shut the fuck up ») mais ça marche ! Moment amusant lorsqu'un spectateur brandit une pancarte « Village People » sans qu'on sache très bien pourquoi. Joakim s'en saisit et joue le jeu en entonnant les premières notes du YMCA. Il en esquissera même la chorégraphie lors d'un titre suivant... décalé!
Quelques petites impros également, avec le riff de « Smoke On The Water » débuté à la guitare, un solo de batterie bien réussi, le riff du « Beat It » de M. Jackson... « Fear of the Dark », de Maiden, également. Ensuite c'est reparti avec une trilogie « Attero Dominatus », « Resist and Bite » et « Screaming Eagle ». Et c'est déjà l'heure des rappels.
« Night Witches » cède la place à un titre non prévu, « Swedish Pagans », imposé par le guitariste lui-même... « My friends, will you sing with us and jump with us... » voici « Primo Victoria », l'un des titres phares du groupe. Le chanteur prend ensuite à nouveau la parole, nous expliquant être venu en France déjà en 2006 avec notamment Edguy et d'autres groupes. Il voulait faire une tournée mais ses comparses d'autres groupes ne le souhaitaient pas, arguant qu'en France le heavy metal était « not so big », et qu'ils se contenteraient de Paris et Lyon. Les choses changent, et c'est aussi ce qu'avait déclaré Christoffer Johnson de Therion en 2010. Enfin une bonne nouvelle.
On arrive à la fin du concert... Repérant au premier rang un spectateur qui a le même look que lui, Joakim s'adresse directement à lui, lui faisant remarquer qu'il lui manque la « coupe de cheveux rigolote » et les lunettes, que pour les cheveux il ne pouvait rien faire. En revanche il lui a offert ses lunettes de soleil... un geste remarquable de gentillesse.
Le concert se termine véritablement vers 23h20. Joakim ôte son t-shirt représentant une armure et le tord sur scène ; ça dégouline comme une serpillère ... oui, il a vraiment assuré le show !
En sortant, on retrouve Korpiklaani au stand de merchandising, signant avec le sourire les objets achetés par les fans... Beaucoup de monde, beaucoup de bonne humeur, une excellente soirée.
Ci-dessous quelques vidéos de la soirée glanées sur le net, d'autres sont accessibles en cliquant sur les liens dans les setlists. Merci à leurs auteurs !
Donc, aujourd'hui, à Lille, c'est... soirée Vikings !
Bon ok peut-être pas viking de bout en bout, ce qualificatif s'appliquant probablement le mieux à Týr, groupe originaire des îles Feroe.
Setlist Týr
Je suis arrivé à l'Aeronef de Lille vers 19h15, il n'y avait pas encore la foule et j'ai pu accéder rapidement à l'entrée de la salle... sauf qu'il n'était pas question d'entrer avec ses propres sandwich (armes de destruction massive comme chacun sait) et j'ai donc rejoint mes comparses mangeurs-de-sandwich-à-côté-des-barrières-de-sécurité.- Blood of Heroes
- Hold the Heathen Hammer High
- Grindavísan
- Tróndur Í Gøtu
- Mare Of My Night
- By The Sword In My Hand
- Lady Of The Slain
- Shadow Of The Swastika
Une fois dans la salle, on patiente tranquillement dans une ambiance bon enfant jusqu'à l'arrivée du premier groupe vers 19h45.
Týr est composé de quatre musiciens officiant dans un power métal assez rapide (« Hold The Heather Hammer High » surtout), avec une ligne mélodique assez claire (« Blood Of Heros » !) et des soli de guitare très techniques. L'ambiance est bonne dans la salle, quelques pogos, quelques crowdsurfers, la routine. Les membres du groupe semblent content d'être là même si la communication n'est pas toujours facile (« does anyone speak English in here ?»). Le bassiste est très jovial, le guitariste très démonstratif (c'est un guitariste après tout), le batteur tape comme un sourd. Mais ce qui m'a le plus frappé c'est le côté « sérieux » du chanteur-guitariste, très concentré et même un brin austère. Je me trompe peut-être mais je me dis qu'il ne doit pas rire tous les jours.
Parmi les titres qui m'ont marqué, outre « Hold The Heathen Hammer High » et « Blood of Heroes » déjà mentionnés, le titre « By The Sword In My Hand » dont le chanteur dit qu'il parle de l'«unfortunate event» de l'introduction de la chrétienté en Scandinavie, et « Shadow Of The Swastika » qui clôturait leur prestation vers 20h30, après 45 minutes très intenses.
Setlist Korpiklaani
20h45, changement d'ambiance : une introduction à base de bruits de bouteilles qui s'entrechoquent, voici Korpiklaani ! Un groupe qui m'intéresse depuis déjà de nombreuses années, lorsque j'ai pour la première fois posé une oreille sur des extraits de leur album « Voice Of Wilderness » et tout particulièrement « Hunting Song ». Plus tard j'avais également découvert la facette plus alcoolisée du groupe avec le très révélateur « Beer Beer » (vidéo que j'avais découverte sur une compilation célébrant l'anniversaire de Napalm Records et qui donne un bon aperçu de la vie en tournée).- Tuonelan tuvilla
- Ruumiinmultaa
- Metsamies
- Juodaan Viinaa (Hector cover)
- Petoelaimen Kuola
- Sumussa hämärän aamun
- Uniaika
- Sahti
- Vodka
- Ieva's Polkka
- Rauta
Ce soir le clan de la forêt ouvre donc pour Sabaton, mais nul doute qu'une bonne partie du public est là aussi, voire avant tout, pour eux. Ce qui m'a frappé déjà c'était la carrure des musiciens, le chanteur en particulier, authentique géant finlandais, jovial mais impressionnant. Et puis ce n'est pas tous les jours qu'on voit un groupe de métal avec à plein temps un accordéoniste et un violoniste. Bon ce n'est pas facile de noter les titres puisqu'ils sont uniquement en finnois ou presque. Le son est fort, très fort même (les protections auditives sont les bienvenues) avec une basse assez bourdonnante, mais l'ambiance est bonne et le groupe très communicatif. Les trois derniers titres sont ceux qui m'ont le plus marqué, l'inévitable « Vodka », la reprise de la chanson traditionnelle finlandaise « Ieva's Polkka » (voir ici pour la version de Loituma qui fit autrefois le tour d'internet) et l'imparable « Rauta » ponctué de "Iske" incantatoires.
Au final j'ai passé un excellent moment avec Korpiklaani pour à nouveau 45 minutes de concert... Peut-être un léger goût de « trop peu » ?
Setlist Sabaton
Sabaton... fer de lance du power metal suédois, proposant des albums toujours efficaces inspirés par les grands événements (guerriers) historiques... - The Final Countdown
(intro)
The March To War - Ghost Division
- To Hell and Back
- Carolus Rex
- 40:1
- Gott Mit Uns
(version suédoise choisie par le public) - Smoking Snakes
(choisi face à Soldier of 3 Armies) - The Art of War
- 7734
- A Lifetime of War
(choisi face à Karolinens Bön) - Attero Dominatus
- Resist and Bite
- Screaming Eagles
(choisi face à Uprising et White Death)
- Night Witches
- Swedish Pagans
- Primo Victoria
- Metal Crüe
- Dead Soldier's Waltz
- Masters of the World
21h45 L'intro retentit, c'est le fameux « Final Countdown » de leur compatriotes suédois d'Europe, repris en chœur par le public, et une fois ce petit air terminé, des bruits d'hélicoptère, des spots comme des phares de camions, et la batterie se dévoile, c'est une mitrailleuse ! Voilà qui nous met dans l'ambiance ! Le chanteur Joakim Brodén, reconnaissable à sa coupe de cheveux si particulière, déboule sur scène en tenue militaire et attaque bille en tête avec le célèbre « Ghost Division ». Quelle pêche ! Une mélodie sifflée reconnaissable, voici le tout aussi efficace « To Hell and Back », suivi de « Carolus Rex », contant l'histoire du roi Charles XII de Suède.
Joakim, en grande forme, communique bien avec le public, qui sait tout acquis à sa cause. Il s'étonne qu'il y ait tant de monde dans la salle alors que nous sommes un jeudi, et affirme en avoir la chair de poule. Au fil des titres, il donne parfois la parole au public pour savoir si telle ou telle chanson sera chantée en anglais ou en suédois, ou pour savoir laquelle choisir entre deux chansons proposées. Évidemment le mode de scrutin est rudimentaire (« Scream like a motherfucker » or « Shut the fuck up ») mais ça marche ! Moment amusant lorsqu'un spectateur brandit une pancarte « Village People » sans qu'on sache très bien pourquoi. Joakim s'en saisit et joue le jeu en entonnant les premières notes du YMCA. Il en esquissera même la chorégraphie lors d'un titre suivant... décalé!
Quelques petites impros également, avec le riff de « Smoke On The Water » débuté à la guitare, un solo de batterie bien réussi, le riff du « Beat It » de M. Jackson... « Fear of the Dark », de Maiden, également. Ensuite c'est reparti avec une trilogie « Attero Dominatus », « Resist and Bite » et « Screaming Eagle ». Et c'est déjà l'heure des rappels.
« Night Witches » cède la place à un titre non prévu, « Swedish Pagans », imposé par le guitariste lui-même... « My friends, will you sing with us and jump with us... » voici « Primo Victoria », l'un des titres phares du groupe. Le chanteur prend ensuite à nouveau la parole, nous expliquant être venu en France déjà en 2006 avec notamment Edguy et d'autres groupes. Il voulait faire une tournée mais ses comparses d'autres groupes ne le souhaitaient pas, arguant qu'en France le heavy metal était « not so big », et qu'ils se contenteraient de Paris et Lyon. Les choses changent, et c'est aussi ce qu'avait déclaré Christoffer Johnson de Therion en 2010. Enfin une bonne nouvelle.
On arrive à la fin du concert... Repérant au premier rang un spectateur qui a le même look que lui, Joakim s'adresse directement à lui, lui faisant remarquer qu'il lui manque la « coupe de cheveux rigolote » et les lunettes, que pour les cheveux il ne pouvait rien faire. En revanche il lui a offert ses lunettes de soleil... un geste remarquable de gentillesse.
Le concert se termine véritablement vers 23h20. Joakim ôte son t-shirt représentant une armure et le tord sur scène ; ça dégouline comme une serpillère ... oui, il a vraiment assuré le show !
En sortant, on retrouve Korpiklaani au stand de merchandising, signant avec le sourire les objets achetés par les fans... Beaucoup de monde, beaucoup de bonne humeur, une excellente soirée.
Ci-dessous quelques vidéos de la soirée glanées sur le net, d'autres sont accessibles en cliquant sur les liens dans les setlists. Merci à leurs auteurs !
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